Portraits de femmes en Afrique du Sud où le racisme est encore très prégnant, malgré l'abolition de l'apartheid en 1991
Zuri, une adolescente noire adoptée par une femme blanche qui l'élève seule, se scarifie.
Face à la douleur de sa fille hantée par les mystères de son passé, Helen, la mère, l'adresse à une psychologue Ana. Entre Ana et la jeune fille vont se nouer des liens complexes à mesure que progresse la thérapie car toutes les deux sont des rescapées d'un passé traumatisant. pour toutes les deux, la guérison prendra des chemins inattendus. Née à Johannesbourg, Susan Newham-Blake a travaillé comme autrice et éditrice en Angleterre, en Thaïlande et en Afrique du Sud. Elle dirige actuellement une agence de marketing à Cape Town.
Portraits de femmes en Afrique du Sud où le racisme est encore très prégnant, malgré l'abolition de l'apartheid en 1991
Johannesburg
2 histoires, 2 parcours, 1 point commun : une douleur profonde.
- Zuri, 13 ans, jeune fille noire adoptée par une femme blanche
- Ana, la trentaine, psychologue, a grandi avec Grace, une domestique aimante et son fils Maru, pendant que sa mère, absente tant physiquement que sentimentalement, privilégiait sa petite soeur Jody.
L"empreinte de l'apartheid est palpable dans chacune de leur histoire, dans leur passé comme leur devenir.
Elles souffrent. Et elles se font souffrir.
Comment vont-elles gérer cette douleur ? La recherche de vérité pour l'une comme pour l'autre les mènera t'elle à la rédemption ?
Une lecture sous forme d'intrigue dont le dénouement ne peut pas laisser indifférent.
Un bon choix dans la sélection Pocket !
Satisfaite !
Carton bien plein pour ce roman ! Un grand nombre de cases cochées pour moi !
Découvrir
Poursuivre
Partir, voyager, s’évader
Apprendre et réfléchir
Rencontrer
Être happée, tenue en haleine.
Découverte d’une autrice Susan Newham-Blake, d’une autre littérature. J’aime beaucoup cette ouverture à d’autres voix. Un titre parlant qui donne le la. Le choix d’un bon angle d’approche pour traiter des thèmes choisis. Une psychologue et sa patiente. Une thérapie qui éveille, qui fait remonter des choses à l’une comme à l’autre, qui influe sur l’une et l’autre. Un lien qui se tisse. Comme un écho entre ces deux femmes que tout sépare.
Poursuivre. Une première scène décisive qui plante le décor, éveille l’intérêt du lecteur et donne envie de poursuivre, de ne plus lâcher ce roman. La rencontre entre Ana la psychologue blanche et Zuri la jeune adolescente noire. Peu à peu, on avance avec elles.
Partir. S’évader en Afrique du Sud et y vivre le temps de cette lecture.
Apprendre, réfléchir. Découvrir la situation sociale actuelle en Afrique du Sud. Malgré l’énorme travail et investissement de Nelson Mandela et la fin de l’Apartheid, noirs et blancs vivent encore trop les uns à côté des autres et non ensemble. La tension est toujours très forte entre les deux communautés. Il y a encore du chemin à parcourir ! Des thèmes forts qui poussent à la réflexion même après le livre refermé. Féminisme, racisme, adoption, identité, parentalité, précarité, violence…
Rencontrer. Faire la connaissance de personnages fragilisés par la vie. Beaucoup aimé les portraits des femmes de ce roman. Il y a finalement très peu d’hommes et ils restent en retrait. Des femmes qui portent chacune un passé et des failles. Des secrets, des douleurs, des blessures… Mais des femmes fortes qui avancent. Des histoires que l’on découvrent peu à peu, qui s’entremêlent et qui évoluent entre communautés noire et blanche … Des échanges et un lien entre Ana et Zuri qui font progresser, guérir, évoluer et renaître.
Être happée. Plongée peu à peu dans l’histoire. Ne plus pouvoir la lâcher. Une écriture fluide et précise sans fioriture qui tient en haleine, donne envie de poursuivre ce chemin avec ces personnages vers le dénouement choisi par l’autrice.
Encore un grand merci à Lecteurs.com et aux Editions Pocket pour cet envoi et cette belle découverte. C’est le premier roman de Susan Newham-Blake traduit en français. Hâte d’en découvrir d’autres, leurs sujets, la façon de les traiter et l’évolution ou l’adaptation de l’écriture.
Grâce au site lecteurs.com et aux Éditions Pocket, j'ai eu la chance d'être choisie pour recevoir et lire ce court roman, dont la concision n'a d'égal que la qualité du texte et ce pouvoir d'attraction qu'il a exercé sur moi : Susan Newham-Blake est une auteure sud-africaine, dont Pocket nous offre, en édition de poche, le premier titre traduit en français. On ne pas parler d'Afrique du Sud sans évoquer les problématiques inhérentes à la société et à l'histoire du pays. Si l'apartheid est censé appartenir au passé, pour y mettre fin Nelson Mandela y a sacrifié quelque trente années de sa vie, la ségrégation raciale ne s'efface pas si facilement, les dominants acceptent rarement de se voir déposséder de leurs privilèges. Susan Newham-Blake choisit de son côté de relier des fils entre les deux communautés, à travers l'histoire de vie de deux individus et leur statut de femmes victimes de négligences ou maltraitance, plutôt que d'en retracer toutes leurs différences et les inégalités afférentes.
Tout part en effet d'une première consultation : un entretien entre une psychologue, Ana, blanche, la quarantaine, célibataire autant que solitaire et Zuri, collégienne et scolarisée dans une école privée, noire, qui va sur ses quatorze ans. Si Zuri a un statut un peu particulier puisque fille adoptive d'une mère célibataire, et blanche de surcroît, elle vit dans un environnement totalement blanc, privilégié. Ana apparaît comme la solution ultime pour Helen cette mère à bouts de force et de solutions face au comportement de sa fille qui se scarifie, dont elle les causes de son mal lui sont inconnues. Zuri, cette toute jeune fille est pour Ana un détonateur, le révélateur même de sa propre souffrance, qu'elle tente bien de dissimuler sous ses ablutions incessantes d'alcool. Et plus elle tire les fils de l'écheveau de cette jeune adolescente prise en conflit entre son identité sud-africaine et la couleur de peau de son entourage afin de découvrir la source même de sa souffrance, plus ce sont ses propres sédiments de souffrance qui remontent à la surface. On découvre bien vite que ce n'est pas une simple question de couleur, de racisme, qui a poussé Zuri dans le cabinet de la psychologue, même si cette problématique raciale est présente d'un bout à l'autre du livre.
Transfert, ou non, de la psychologue sur la jeune Zuri, je ne prendrai pas le risque d'évoquer des concepts psychologiques qui ne sont pas de ma compétence. En tout cas la souffrance de Zuri trouve un écho dans la conscience d'Ana, qui est déjà pas mal en vrac lorsqu'elle débute cette psychothérapie avec sa patiente. Et c'est bien ces échos, ces résonances du mal-être de l'une au mal-être de l'autre, et qui pourtant s'inscrivent en opposition, qui me semblent articuler fort justement ce roman. Et bien plus que de différences racistes, si un lien tenu se crée effectivement entre elles, c'est par ces non-dits qui jalonnent leur existence, et qui finissent par prendre le dessus. Contre toute attente, c'est un roman dont on peut saluer la concision, les longueurs inutiles ne font pas partie des défauts qu'on peut lui reprocher. Il suffit parfois de n'en pas écrire trop, c'est une qualité qui se fait rare en littérature. Point de chapitres interminables sur toutes les branches des arbres familiaux de l'une et de l'autre, de digressions sur les problématiques sociétales, qui pourtant, au vu du contexte, étaient légion.
En contrepoint des différences qui séparent Ana et Zuri, l'auteure a érigé une autre sorte de point commun qui relie ces deux femmes. Elle se sert même de ces différences pour embrouiller le jeu du dominant/dominé, redistribuer les cartes depuis l'histoire d'Ana, qui a grandi entre deux parents blancs, ayant pour nounou une femme noire exploitée jusqu'à la moelle, jusqu'à celle de Zuri, qui a grandi dans un milieu privilégié, qui ne se sent ni tout à fait noire et encore moins blanche. Leurs drames personnels les relient, faisant d'elles deux jeunes femmes abusées ou négligées, davantage d'ailleurs que les simples stéréotypes de la sud-africaine noire et la sud-africaine blanche. Du boucan assourdissant de la capitale du pays, où tous sont réunis dans une même cacophonie chaotique, et la violence d'un pays fortement ségrégationniste, ces deux voix se laissent entendre l'une à travers l'autre et cette union salvatrice laisse un espoir, faible mais réel, quant à une coexistence possible entre plusieurs sensibilités davantage que plusieurs peuples, les uns descendants des colons, les autres autochtones.
J'ai choisi ce titre parmi la sélection proposée par lecteurs.com, et je suis ravie d'avoir fait un bon choix : j'ai un coup de cœur pour cette histoire, ces destinées féminines qui se rencontrent fortuitement et influent l'une sur l'autre dans une symbiose qui leur sauve la vie, bien au-dessus des contingences raciales, j'ai un coup de cœur pour cette couverture sobre et épurée. Ce roman allie plusieurs thèmes, non seulement qui me tiennent à cœur, le féminisme, le racisme, la maltraitance, la négligence, la maternité, qui sont traités ensemble avec brio, évitant qu'un thème, aussi essentiel soit-il, je pense au ségrégationnisme du pays, prenne le pas sur tous les autres sujets. Merci encore à lecteurs.com et à Pocket pour cette lecture passionnante !
Alors que je suis plutôt roman policier, j'ai dévoré en un week-end ce roman. Impossible de le déposer. A peine un chapitre terminé, qu'il me fallait commencer le suivant. Un roman plein d'émotion, d'amour, de découverte de soi/vérité, et de guérison. A travers les souvenirs enfouis d'Ana, le secret de Zuri, et la ville de Johannesbourg. Des sujets tels que L'adoption, le racisme, la solitude, etc sont abordés. Un roman découvert grâce à lecteurs.com (merciiiii), et que je vous recommande.
"Elle se tenait droite, les genoux serrés. Ses grands yeux noirs, aussi opaques qu'un lac par une nuit sans lune, me déconcertent, de même que l'émotion palpable qui plane autour de nous."
La condition humaine.
Passer des heures à écouter.
Moments délicats.
La proviseure adjointe de l'école privée St Teresa demande à Ana, une psychologue clinicienne, de rencontrer la mère de la jeune élève Zuri.
Le cas de cette dernière a l'air sérieux.
La relation entre Ana et sa patiente Zuri est intense et complexe.
Ana a l'impression d'être face à un défi.
Elle est déstabilisée, perturbée par cette adolescente.
Elle essaie de la comprendre, de la faire parler.
Mais, Zuri est souvent silencieuse, butée.
Elle a parfois l'air absent.
Elle se sent exclue.
Elle pense qu'on ne peut pas l'aider.
J'ai été complètement emportée et bouleversée par cette histoire.
L'évolution des personnages, de leur histoire, et le contexte sud-africain sont vraiment intéressants.
L'alternance entre la vie de Anna, les séances avec Zuri, et tout ce qui s’ensuit est prenant, plein de surprises, de zones d'ombres, de sentiments confus, contrastés.
C'est intime, douloureux.
C'est poignant et puissant.
Une douleur secrète.
Savoir vraiment qui on est.
Les mots qui sortent.
Nous voilà à Johannesburg, où Ana, psychologue clinicienne vit seule. Lors d'une permanence assurée dans un collège privé, elle rencontre Helen, la mère adoptive de Zuri,13 ans, qui se scarifie et pour laquelle elle est très inquiète. La rencontre avec l'adolescente déclenche un malaise chez Ana qu'elle n'aura de cesse de masquer, d'abord par la boisson dont elle est dépendante depuis que son compagnon l'a quittée puis en s'impliquant au-delà de ce que lui autorise la déontologie de son métier pour aider Zuri pour finir par regarder la vérité traumatisante en face.
Zuri et Ana ont en commun un passé dramatique et une façon semblable d'y faire face : l'autodestruction par l'alcoolisme pour Ana, par la scarification pour Zuri. le chemin vers la guérison des deux personnages confère au roman une tension qui va croissante jusqu'à la découverte de la vérité par le/la lecteur/trice.
Ce qui est particulièrement intéressant, c'est l'arrière-plan social en Afrique du Sud; le racisme est encore très prégnant malgré l'abolition de l'apartheid en 1991 et l'arrivée au pouvoir de Nelson Mandela en 1994; les esprits sont loin d'évoluer aussi vite que les faits. Les Noirs et les Blancs vivent côte-à-côte mais pas ensemble. L'auteure a souligné ce point avec des personnages de couleur différente : Ana est blanche ainsi qu'Helen, Zuri, sa fille adoptive est noire ainsi que la nounou d'Ana qui a remplacé sa mère démissionnaire, la voisine d'Ana avec laquelle elle lie amitié est noire, le SDF qu'Ana aide à se nourrir est noir. Zuri est le personnage le plus emblématique de la tension raciale qui règne au sein de la société sud-africaine : elle est noire mais élevée par une mère blanche, dans un milieu blanc auquel elle se sent étrangère même s'il est plus confortable que n'aurait été son milieu d'origine. Elle a sans cesse le sentiment d'être exclue par les deux communautés.
Un roman plus profond qu'il n'y paraît, qu'on a du mal à lâcher une fois commencé. Je remercie lecteurs.com et les éditions Pocket pour la découverte de cette auteure sud-africaine et pour le très bon moment de lecture.
Un très bon livre que vous m avez fait découvrir, une histoire vraiment perturbante de cette fille , ses contacts complexes avec son entourage ,plus cette psychologue perturbée aussi ,merci encore une lecture qui m'a passionnée
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Merci à Lecteurs.com et aux Editions Pocket pour cette prenante et surpenante lecture!