80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
« Jamot ne sait rien de son état. [...]. Il se sent très déprimé, mais il ne comprend plus rien de ce qui lui arrive. Un jour, on le libère ; un de ses frères a déposé un cautionnement... Il restera libre jusqu'au véritable procès qui n'aura lieu que plusieurs années plus tard et qui ne voudra plus vraiment dire grand-chose... Entre-temps cependant, il devra se rapporter régulièrement à un agent de probation et suivre en externe des séances de... thérapie ? D'entrevues ou de rencontres ? Bref, il fait dès lors partie des patients externes de la clinique psychiatrique La Pinière, histoire de continuer davantage à flirter avec la folie et surtout de continuer à fréquenter, dans le but de mieux la connaître, sa soeur la psychiatrie. » D'impasses en méandres, d'échecs amoureux en rencontres, de thérapeutes en thérapeutes, le roman de Michel Gladu nous place dans le sillage chaotique de Jamot... Récit de sa vie toujours à la dérive, mais aussi toujours recommencée, « Comme le monde est psy » ne s'inscrit pourtant pas dans le registre du mélodrame social ou de la complainte introspective... Ni pathos ni atermoiement dans ce texte donc. Bien au contraire, c'est même toute une ironie douce-amère qui l'habite, lui et sa langue... Comme une manière de dédramatiser une trajectoire que certains jugeraient tragique, mais qui s'avère en réalité plus proche du picaresque.
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