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Cité Gagarine 1961-2020

Couverture du livre « Cité Gagarine 1961-2020 » de Marie-Pierre Dieterle aux éditions Loco
  • Date de parution :
  • Editeur : Loco
  • EAN : 9782843140587
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Marie-Pierre Dieterlé a commencé à arpenter la cité Gagarine en 2009. Construite en 1961 à Ivry-sur-Seine, elle est devenue un emblème des banlieues rouges et une vitrine pour le Parti communiste français dont Ivry fut le fief historique. C'était les débuts du logement social chargés d'espoir et... Voir plus

Marie-Pierre Dieterlé a commencé à arpenter la cité Gagarine en 2009. Construite en 1961 à Ivry-sur-Seine, elle est devenue un emblème des banlieues rouges et une vitrine pour le Parti communiste français dont Ivry fut le fief historique. C'était les débuts du logement social chargés d'espoir et d'utopie.
Des familles entières ont pu quitter les bidonvilles pour bénéficier d'un minimum locatif : un appartement avec eau chaude, toilettes et chauffage intégrés. En juin 1963, la visite du cosmonaute russe Youri Gagarine, contribua à forger le mythe d'une cité pas comme les autres. Dans la liesse générale, et sous les bouquets de fleurs, le cosmonaute soviétique planta un arbre en souvenir de son passage...
Puis, à l'instar de nombreuses cités de la banlieue parisienne, le rêve s'est fissuré. Dans les annnées 1990, la cité Gagarine est classée en zone urbaine sensible (ZUS). Ce label de politique urbaine censé donné la priorité à ces territoires est devenu le stigmate d'une ségrégation sociale, économique, géographique.
La démolition s'est peu à peu imposée. Il fallait reloger toutes les familles.
En 2017, il ne restait plus qu'une centaine de logements occupés sur les 380 de la cité. Devant cette fin inexorable, Marie-Pierre Dieterlé propose à la Maison de quartier Gagarine et la ville d'Ivry-sur-Seine un accompagnement artistique reposant sur des ateliers photographiques avec les résidents en vue d'une exposition géante sur la façade de l'immeuble.
C'est à ce moment-là qu'elle réalise à quel point les habitants vivaient la perte de leur cité comme une étape douloureuse.
Tout allait disparaître. En tant que photographe, la nécessité de faire oeuvre de mémoire s'est imposée à elle. Pendant deux ans, elle a erré dans les longs couloirs à moitié vides, en quête de visages à immortaliser. Puis elle a suivi les étapes de la déconstruction écologique par grignotage du bâtiment jusqu'à la disparition de la dernière brique rouge.

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