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Musée imaginaire, si l'on veut, que ces Cinquante toiles pour un espace blanc, mais alors musée intime et vivant, au coeur duquel un poète interroge des "scènes capitales" et les échos qu'elles éveillent en lui. De Dürer à Balthus, en passant par Bruegel, Hokusai, Bonnard ou Delvaux, c'est dans la communion avec le monde des peintres du mystère que Jean Joubert peu à peu dessine son propre itinéraire poétique. Quant aux Récits-poèmes, ils puisent leurs thèmes et leurs images dans l'existence quotidienne, les conversations, les lectures ou les rêves. Comme dans les nouvelles de Jean Joubert, la surface se fissure, l'insolite surgit et nous livre les signes d'un autre versant de la réalité. Le regard et la voix du poète ne cessent d'interroger. Si les réponses ne sont jamais péremptoires, du moins convergent-elles vers un lieu de plus en plus fortement pressenti, même s'il n'est pas encore expressément nommé.
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