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Publié chez l'éditeur newyorkais Living Hand en 1976 à l'initiative de Paul Auster et Lydia Davis, ce livre de poésie de l'auteure américaine nous est proposé ici dans une traduction française que l'on doit au poète Mathieu Nuss. Celui-ci fait remarquer à juste titre dès l'ouverture de sa préface « que cette poésie s'inscrit à total contre-courant de ce qui nous parvient d'outre Atlantique depuis plusieurs décennies ». Il semble nécessaire de savoir que Sarah Plimpton est tout autant artiste plasticienne fort reconnue, d'où l'importance de la perception au coeur de ses textes. Poésie de la vision, chaque poème est un appel à voir puisque rien ne nous est caché, au premier abord du moins, bien qu'il s'agît toujours pour le poète de dévoiler le réel et tout ce qu'il porte d'inconnu. Ces moments, ces instant évoqués, reconstruits par le langage, par la parole poétique, prennent la forme de poèmes souvent brefs, à la composition précise, rigoureuse. Ils éveillent chez le lecteur des sentiments vifs d'être lié au plus près des choses et des êtres, au plus près des mouvements du corps, marquant ainsi notre enracinement dans la lumière du jour. Le monde qu'elle évoque en son menu détail nous devient familier. Comme le remarque si bien son traducteur : « Nouveauté et troubles que le poème suscite, toujours stimulant, parce que dans leur fragilité et instantanéité, et dans leur instantanéité et invincibilité, chaque fois ils semble dessiner (ou peindre) ce qu'il y a de plus urgent en poésie. Le poème est sans cesse en phase de transition... ». Une manière décisive, pourrait-on dire, de témoigner de l'état toujours mobile de la vision et de ce qu'elle tente d'approcher et qui tient à l'infini variété du vivant. Un texte à lire qui déroge des canons habituels et des préjugés bien ancrés au sujet de la poésie américaine contemporaine.
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