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Née en Bulgarie, Aksinia Mihaylova qui enseigne le français à Sofia où elle vit, s'est fait connaître à nous d'une façon étonnante et imprévue : pour son premier recueil Ciel à perdre paru en France dans la collection Blanche en 2014 et écrit directement en français, elle obtient à l'unanimité la consécration du Prix Apollinaire que suivra celle, peu après, du Prix Max Jacob pour Le baiser du temps publié chez Gallimard également. Nul doute, comme le dit Guy Goffette dans la préface du présent volume, que ces suffrages unanimes signalent une oeuvre rare. De fait Mihaylova avait déjà publié depuis 1994 plusieurs recueils en bulgare qui l'avaient imposée comme une voix majeure en son pays, et elle était traduite dans une vingtaine de langues, du japonais au turc... On comprend pourquoi dès qu'on la lit : sa poésie a une exceptionnelle capacité à susciter d'emblée l'empathie, ne parlant certes que du commun de nos vies, l'amour, la mort, la nature, le temps mais réalisant le tour de force de le faire en évitant tous les clichés et pièges du pathos ou de la sentence.
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