"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Raza, jeune libraire célibataire, vit dans une ville du Sud de la France. Beau et avenant, il peine à cacher le profond mal-être avec lequel il cohabite depuis longtemps.
Jalousé par ses collègues de travail pour des avantages qu'il aurait reçus à la suite de faveurs, son quotidien bascule le jour où une lettre anonyme lui parvient, contenant les mots : « Il y a un an, tu m'as tué. » Cherchant avec peine à quel événement cette lettre fait allusion, Raza ne se souvient plus de rien. Seules quelques images lui reviennent : celle d'un jeune homme blond, d'un château, d'une chute dans la montagne.
Quelle est la personne qu'il est supposé avoir tuée ? Qui cherche à le harceler ? Pourquoi ne parvient-il pas à retrouver la mémoire ? Mais par-delà ces questions, qui est Raza ?
Dans ce roman où les mystères s'accumulent, la vérité est-elle que le jeune homme est un assassin ?
Entre thriller rythmé et portrait noir de l'âme humaine, ce roman aborde le thème de la vengeance et dépeint le profil d'un homme instable et blessé mais déterminé à percer le mystère de sa mémoire.
« Châteaux Noirs » un titre prometteur qui tout de suite m’a donné envie d’ouvrir le livre sans même lire la 4è de couverture parce que j’avais déjà lu et aimé quatre romans de Stéphan Sanchez dont « Deux enfances, Minou Drouet et moi », prix du Roman Gay 2021.
De quoi s’agit-il ?
Des "châteaux Noirs" du titre, nous ne le saurons que plus tard. Alors les personnages d’abord :
- Raza, beau et jeune employé dans une librairie, en proie à un étrange mal être… pourquoi ?
- Clara… une voisine, qui serait seulement en manque d’amitié ?
- Marlène, habituée au luxe et aux beaux objets… Raza est-il un autre objet de luxe entre ses mains ?
- Gilles, le patron de la librairie, bedonnant, suant et convoitant son jeune employé
Et un mot anonyme : « Il y a un an, tu m’as tué ».
De quoi devenir fou pour Raza qui voit qu’on le suit, qu’on le menace… qui est derrière tout cela ? Raza a-t-il vraiment tué, lui qui suite à une chute gravissime a perdu la mémoire de ce passé, il y a juste un an?
J’espère vous avoir intrigué(e)… en tout cas, je vous incite à lire ce thriller écrit de la belle plume de Stéphan Sanchez.
En voici un extrait:
"Je pressentais que la nuit allait être longue. Pour arrêter de cogiter, je pris un livre dans ma bibliothèque. La tranche rouge et épaisse des Mémoires d’outre-tombe, de Chateaubriand attira mon œil. Je me remis dans le lit et choisis une page au hasard. Je raffolais de ce jeu : saisir un volume, l’ouvrir sans réfléchir, pointer le doigt sur un passage et le lire d’une voix forte. C’était ma mère qui m’avait appris à faire ça. Elle disait que le bloc de texte choisi donnait des réponses. Je n’avais pas de question précise, mais j’étais certain que Chateaubriand était disposé à m’aider."
Difficile d’oublier que c’est grâce à Babelio et Minou Drouet que, pour la première fois, j’ai entendu le nom de Stéphan Sanchez. Difficile d’oublier ce premier ouvrage, hommage délicat à cette poétesse, connue dans ma jeunesse. Et depuis, j’ai toujours plaisir à retrouver l’écriture de l’auteur. "Châteaux noirs" ne fait pas exception.
J’ai toujours plaisir à retrouver l’écriture de l’auteur parce qu’il me semble que derrière – et sans pourtant le connaître autre que virtuellement – se cache un homme délicieux, délicat, élégant. Il faut dire que dans ses écrits, il semble mettre beaucoup de lui. Ce dernier opus se passe à Aix-en-Provence – tiens, tiens – qui raconte l’histoire de Raza, jeune libraire, - tiens, tiens – fragile, visiblement mal dans sa peau – là il est uniquement question du héros. Il traîne derrière lui un certain mal-être qui, naturellement, s’accentue à la réception d’une lettre portant ces seules mentions "Il y a un an, tu m’as tué".
Est-ce vrai ou pas ? A partir de là, nous entrons dans un labyrinthe savamment construit par l’auteur. Stéphan Sanchez nous sert un véritable thriller psychologique, une étude approfondie des âmes de ses personnages, mêlant des propos sur la littérature et l’art, des réflexions sur ses propres écrits et même des scènes de sexe pour le moins croustillantes. Il nous prend par la main et nous entraîne, tambour battant, jusqu’à une fin, que, personnellement je n’imaginais pas. J’avais ouvert le livre, "histoire de voir" et ne l’ai refermé qu’une fois la dernière page tournée. Il est…comment dit-on déjà ? Ah ! Oui : addictif ! C’est ça !
Addictif parce que les ingrédients sont parfaitement mélangés, addictif parce que la question se pose constamment de la vérité, addictif parce que les mystères succèdent aux mystères. Et puis il y a l’écriture, délicieusement simple, légère, gracieuse. Il n’y a rien d’empesé, rien d’ostentatoire, juste une langue fluide et agréable à suivre.
"Châteaux noirs" : un très beau récit passionnant mais aussi particulièrement émouvant. Et la couverture est magnifique.
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