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Marcos Fontanillas, commissaire au centre général de la police scientifique, à Madrid, vient de créer une brigade qui expérimente des méthodes nouvelles s'appuyant sur les progrès des neurosciences.
Il a recruté à cette fin Mila Ferrer, une jeune criminologue spécialisée en neuropsychologie. Alors quand Tomas Esteban, chercheur d'or, de retour du Venezuela, se fait enlever en beau milieu du mariage de sa soeur, c'est l'occasion rêvée pour l'équipe de tester ses pratiques nouvellement acquises. Très vite, un homme d'origine étrangère est arrêté. Problème : il ne semble pas comprendre le castillan. L'IRM peut-elle aider les enquêteurs à déterminer son origine ethnique, son implication réelle dans l'enlèvement d'Esteban, son mobile ?
L'enquête mènera Fontanillas et ses co-équipiers à Caracas, puis en Amazonie, sur les terres des Yanomami, peuple qui fut décrit comme étant le plus agressif du monde.
Un polar qui se glisse entre le roman d’aventures et les neurosciences. Le plus incroyable, c’est qu’il est d’une grande crédibilité.
Estéban, chercheur d’or, de retour du Venezuela, est kidnappé en plein cœur de l’Espagne lors du mariage de sa cousine. Estéban a un passé trouble. Mais ce qui surprend la Guardia civil est davantage que l’homme qu’elle interpelle ne semble pas comprendre le moindre mot. Il porte une petite sacoche typique au cou et use de fléchettes empoisonnées. Vraisemblablement, il n’est pas sur son continent.
Le commissaire Marcos Fontanillas est à la tête d’une toute nouvelle équipe avec des méthodes pour le moins originales et avant-gardistes. Grâce aux talents de Mila, jeune neuropsychocriminologue de 25 ans, qui se trouve également être victime d’une maladie orpheline qui la coince dans un corps d’une ado de 14 ans, Il est chargé de l’enquête. Tous les deux projettent de sonder le cerveau du suspect. Et c’est l’occasion pour Isabelle Bourdial de nous transporter non seulement aux confins de l’Orénoque et de l’Amazone vers un peuple d’indigène sauvage et violent, les Yanomami, mais aussi vers un voyage fascinant dans le fonctionnement du cerveau humain.
Car Chasseurs d’esprit est un policier mais pas que. Se servir du cerveau humain d’un des membres d’une peuplade considérée comme l’une des plus sauvages au monde pour résoudre une enquête qui trouve sa naissance dans les tréfonds du Venezuela était une gageure. Et fabriquer un roman qui puise ses sources entre l’hostilité de la nature et les procédés qui agissent sur la mémoire était un vrai pari. Ajoutons à la neuropsychologie, une dose de linguistique et d’ethnologie, saupoudrons le tout d’un zeste de polar, chaud, humide et violent, une pincée de faune et de flore Amazonienne et nous avons une magnifique enquête, vraisemblable et intelligente. Isabelle Bourdial commet ici un ouvrage vraiment plaisant.
Chasseurs d’esprit est un roman atypique et brillant dans un style jamais ennuyeux et assez hors du commun.
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