80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Une chasse à courre où l'homme est le gibier.
Un quatuor asocial et paumé de la cité des Pinsons, une continuité de barres et de verdure piétinée, composé de Jacky, dit Cacahuète, de Fred alias Sombrero, de Maria la Portos et du narrateur Germain dit le cynique, se lance dans une folle exploration de la campagne. Le bucolique leur manque. Mais ils n'ont pas l'habitude de ces contrées la plupart du temps, bien calmes. Après un vol de voiture, une altercation avec de paisibles ruraux, un viol en bonne et due forme, ils se retrouvent poursuivis par leurs victimes successives qui ne demandent qu'à se venger.
Curiosité malsaine. Pour être maladroits, ils le sont, car ils vont trouver refuge chez un haut fonctionnaire lié au monde mafieux, vivant ce qu'il peut imaginer jusque-là, une vie paisible. Mais cédant à leurs mauvaises habitudes, les trois marginalisés lui volent des documents très compromettants. Pour ne rien arranger à leur affaire, la victime du viol est aussi la petite amie d'un politicien influent, qui fait appel à la police pour les embastiller.
La course poursuite qui s'engage avec d'un côté la police, de l'autre des malfrats rattachés à un chef anversois qui délègue des hommes de main est particulièrement efficace et violente. La curiosité malsaine de ce quatuor joue le rôle de catalyseur en mettant à jour l'inertie administrative, l'impunité des réseaux du banditisme, la corruption des hauts décideurs. Tout compte fait, ces jeunes déboussolés ne sont pas amoraux.
Ils vivent simplement dans une société qui ne récompense jamais ce qu'ils considèrent être la vertu, et pas davantage le viol...
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année