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On connaît (un peu) le Charles de Foucauld béatifié par le pape Benoît XVI. L'ermite installé dans le sud algérien, assassiné le 1er décembre 1916, il y aura 100 ans à la fin de cette année. On connaît beaucoup moins le fils de (très) bonne famille qui, parti pour dilapider l'héritage familial lors de soirées bien peu sages à Paris ou Saumur (il sera classé 87e sur 87 à la sortie de l'école de cavalerie), devint certes un saint homme (au sens propre du terme) mais aussi l'un des grands explorateurs français de la fin du XIXe siècle et du début du XXe.
C'est en Algérie, où il combat vers 1880 dans les rangs de l'armée, qu'il découvrira l'Afrique et rentre dans le « droit chemin ». Il y étudie l'arabe et l'hébreu puis part explorer le Maroc en compagnie d'un rabbin où il se fait passer pour un juif né en Moldavie (le Maroc est interdit aux Chrétiens) et devient le premier Européen à explorer une partie du Haut Atlas. Son périple, qui durera près d'un an, lui vaudra la médaille d'or de la Société de géographie de Paris et les palmes académiques.
Puis l'infatigable voyageur parcourt la Palestine, la Syrie et retourne bien sûr en Algérie. C'est l'aventurier Foucauld, l'explorateur de contrées inconnues qui intéresse ici Alexandre Duyck. L'auteur révèle une face peu connue du grand homme.
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