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Une saga rocambolesque sur la vie par temps de dictature.
Extrait : Shorts noirs aux bretelles croisés derrière le dos, chemise blanche, chaussettes blanches et courtes, sandales en cuir marron. Blond, cheveux bouclés, bouclés... Moi. Moi.
Robe blanche aux petits ronds bleus, sans manches, au-dessus du genou, sandales en cuir blanc, grande, blonde aux cheveux ondulés, ondulés... Ma mère. Elle.
Ma main dans la sienne. Yeux grand ouverts. Enorme curiosité. Et ensuite, ensuite...
Porte immense toute en fer, gros murs de béton surplombés de fils barbelés.
Soldats ou policiers armés. Canicule. Tours verticaux bourrées de sentinelles et de gardes... Eux.
Un grand homme maigre, chauve ou la tête rasée, vêtu de pyjama ou d'une sorte de pantalon et d'une veste de coton rayés. Blême, blême... Mon oncle.
Lui.
Je ne savais pas trop ce que Lui faisait là, mais très vite, un peu plus tard, quelques années plus tard peut-être, j'ai appris que cet endroit s'appelait une prison et que Lui, mon oncle, médecin, y avait passé dix années de sa vie.
Ainsi, ma mémoire commence par une prison. Autrefois cela me paraissait terrible. Comment une prison pouvait-elle devenir le début de la mémoire d'un homme ? Mais voilà que cela arrive. La mémoire elle-même n'est elle pas une prison ? Je pense, maintenant, que j'ai eu de la chance...
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