On connaît Cézanne en Provence par quelques « Mer à l'estaque », « Château Noir », « Sainte-Victoire » qui sautent aux yeux et à la mémoire collective. Cézanne à Paris ? On rappelle aussitôt « La Maison du pendu », tableau peint à Auvers sur Oise en 1873.Mais aucun tableau aussi emblématique que ceux inspirés par les sites du Midi ne s'impose.
On voudrait alors circonscrire son oeuvre autour d'un atelier, d'un lieu. Monet s'impose avec sa série des « Gare Saint lazare », Pissarro avec ses vues de l'avenue de l'Opéra. Difficile avec Cézanne qui déménage quelque vingt fois dans Paris. On veut connaître les lieux « franciliens » qu'il aimait fréquenter : on cite Bonnières, Pontoise, Auvers, Issy-les-Moulineaux, Mennecy, les bords de la Marne, Chantilly, Médan, Montgeroult et quelques autres villages autour de Melun (Maincy). Cézanne ne reste pas en place !
Or la peinture de Cézanne s'impose par une stabilité longuement maîtrisée : C'est à Paris qu'il découvre la peinture de Delacroix, Courbet, des Maîtres du Louvre. C'est à Paris qu'il découvre les peintres soucieux d'une modernité vivante, c'est à Paris qu'il construit un réseau dont Zola est la cheville ouvrière jusqu'en 1886. C'est enfin à Paris qu'il cherche une reconnaissance grâce à l'amitié de collectionneurs, de critiques, de marchands.
Ce livre ne veut pas traiter de l'oeuvre de Cézanne à Paris et en Ile de France, mais montrer les itinéraires de Cézanne à Paris et en Ile de France (avec des références aux oeuvres bien sûr). Cet ouvrage sera dans un certain nombre de cas novateur puisque pour la première fois des sites nouveaux sont découverts et publiés.
Après « Cézanne, les sites provençaux » sorti aux Editions Crès, la Société Paul Cézanne, en collaboration avec Philippe Cézanne, rend une fois encore hommage au grand peintre impressionniste.
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