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Ceux du trimard

Couverture du livre « Ceux du trimard » de Marc Stephane aux éditions L'arbre Vengeur
Résumé:

Après avoir répudié sa femme, vendu le pavillon de Neuilly qui abritait Le Cabinet du Pamphlétaire, perdu sa fille unique en couches, Marc Stéphane se réfugie tel un ermite dans sa thébaïde, une chaumine de la forêt de St Germain, louant ses bras pour survivre, aux hortillonneurs de la plaine... Voir plus

Après avoir répudié sa femme, vendu le pavillon de Neuilly qui abritait Le Cabinet du Pamphlétaire, perdu sa fille unique en couches, Marc Stéphane se réfugie tel un ermite dans sa thébaïde, une chaumine de la forêt de St Germain, louant ses bras pour survivre, aux hortillonneurs de la plaine d'Achères parmi les journaliers et divers trimardeurs (on dirait aujourd'hui routards) pour se transformer en «prolétaire des champs», lui qui avait une sainte haine des ouvriers... Appelé «le poète», vivant comme un sauvage, dans sa petite masure, il découvre un parler populaire qui l'enchante et qu'il restitue avec une force incroyable dans Ceux du trimard récit rythmé des aveux d'un certain Batiss', hobo qui vit au rythme des saisons en refusant de s'engluer dans le moindre travail, qui suit le soleil et vit des aventures où le sordide le dispute à la liberté. Fuyant les cognes, le boulot fixe mais ne refusant pas de profiter à plein des occasions (ou des femmes), libertaire sans théorie, «voleur, pilonneur, braconnier, détrousseur, trousseur de filles au coin du bois», il est comme un double rêvé de l'auteur. Chaque chapitre nous vaut un récit drolatique, insolent et joyeusement antisocial d'un vieux bonhomme que sa verve sauve de l'oubli et de la fosse commune.
Salué par Léon Daudet dans une critique élogieuse, le livre est accueilli chez Grasset (il obtiendra une voix au Goncourt...) et va connaître un joli succès.
L'écrivain Marc Richard, fils de bourgeois de Saint-Étienne né en 1870 gagne tôt son indépendance, devenant le réfractaire qu'il restera toute sa vie. Jeune orphelin de père, il se brouille avec sa mère à 17 ans et prend la route. Il est trimardeur, vagabonde à travers la France et ne se stabilise qu'à la fin du siècle lorsqu'après avoir publié ses premiers récits, À toute volée (1891) il opte pour le pseudonyme de Marc Stéphane et donne les Savants Devis et joyeux rythmes d'un buveur de soleil.

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