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Certamen Philosophicum : Combat Philosophique pour la Vérité Divine et Naturelle

Couverture du livre « Certamen Philosophicum : Combat Philosophique pour la Vérité Divine et Naturelle » de Jean-Pierre Rothschild et Walter Hilliger et Professeur Seymour Feldman et Isaac Orobio De Castro aux éditions Cercle Hilliger
Résumé:

Le Certamen Philosophicum : Combat pour la vérité divine et naturelle.

Isaac Orobio de Castro (1617-1687) se distingue comme le premier antimoderne dans la philosophie du XVIIe siècle. Il entreprit des études de médecine à Osuna, en Andalousie, où il reçut une éducation classique comprenant... Voir plus

Le Certamen Philosophicum : Combat pour la vérité divine et naturelle.

Isaac Orobio de Castro (1617-1687) se distingue comme le premier antimoderne dans la philosophie du XVIIe siècle. Il entreprit des études de médecine à Osuna, en Andalousie, où il reçut une éducation classique comprenant le « Trivium », c'est-à-dire les trois arts de la grammaire, de la logique et de la rhétorique. Sa carrière d'enseignant en médecine prit un tournant lorsque l'Inquisition espagnole le diffama et l'emprisonna pendant au moins deux ans en 1654. En 1657, après avoir reçu une seconde condamnation à perpétuité à Séville, il se réfugia avec sa famille à Toulouse, où il exerça en tant que médecin et conseiller de la famille royale française. Il résida deux ans à la Maison de l'Infante à Saint-Jean-de-Luz, près de Marie-Thérèse d'Espagne, fille du roi d'Espagne, qui devint plus tard reine de France et de Navarre. En 1659, il fut conseiller du roi Louis XIV lors des négociations de l'accord de paix avec l'Espagne. A la maison royale des Pyrénées, Orobio commença à écrire son oeuvre, acquérant ainsi une notoriété tant dans le domaine de la médecine que dans celui de la philosophie. Des figures contemporaines telles que Voltaire, Diderot et Leibniz louèrent son érudition et son caractère. En 1662, il s'établit auprès de la communauté juive d'Amsterdam, où il rendit l'âme en 1687. Son héritage philosophique rationaliste demeure un référent essentiel dans la réconciliation entre raison et religion. Sa pierre tombale dans le cimetière juif portugais d'Ouderkerk, près d'Amsterdam, témoigne de son impact : « Isaac vit dans les cieux, cette pierre marque la tombe d'un homme de valeur. Un homme encore vivant, qui a illuminé le monde. »

La correspondance entre Orobio et Bredenburg met en lumière la supériorité de la philosophie classique face aux raisonnements défectueux des propositions influencées par la philosophie de Spinoza. Par une analyse logique méticuleuse et une vérification rigoureuse des propositions de Jan Bredenburg, Isaac Orobio expose et révèle les contradictions inhérentes au matérialisme philosophique moderne. Pour Isaac Orobio, Spinoza et ses contemporains dissimulent l'hérésie d'un nouvel athéisme panthéiste qui remplace Dieu par la « Nature » générale de la physique, en s'appuyant sur de nouveaux sophismes aux principes nécessaires en soi et disciplinaires indépendants, ignorant ainsi toutes les bases communes de la logique, de la grammaire, de la métaphysique et de l'ontologie. Isaac Orobio rejette cette fragmentation du concept de vérité entre science et religion, et défend vigoureusement les fondements sur lesquels la science et la pensée religieuse se rejoignent à travers des vérités simultanées et logiques, permettant de comprendre rationnellement l'existence d'un être nécessaire, la création à partir d'infinies possibilités, et les limitations des agents finis existants. Par ces propositions, son oeuvre devient une référence incontournable pour ceux qui cherchent à saisir l'interaction complexe entre raison, foi et existence. Elle constitue une lecture essentielle pour les philosophes, théologiens et quiconque s'intéresse aux fondements classiques de la foi en lien avec la raison. Avec sa plume acérée et son raisonnement aigu, Orobio s'impose comme le premier critique à s'opposer à la nouvelle vague philosophique de matérialisme moderne, qui menaçait de miner les fondements de la religion révélée. La présente traduction vise non seulement à rendre accessible à un lecteur contemporain une oeuvre fondamentale de la philosophie, mais aussi à éclairer, à travers des notes, les liens entre le contexte classique d'Orobio et les questions existentielles modernes qui persistent encore aujourd'hui. Nous remercions chaleureusement ceux qui ont rendu cette traduction possible et espérons que les lecteurs trouveront dans le Certamen Philosophicum un refuge intellectuel.

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