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Ce qui circule entre nous ; donner, recevoir, rendre

Couverture du livre « Ce qui circule entre nous ; donner, recevoir, rendre » de Jacques Godbout aux éditions Seuil
  • Date de parution :
  • Editeur : Seuil
  • EAN : 9782020923644
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Cet essai s'intéresse à ce qui circule dans les sociétés sous une autre forme que le modèle marchand. L'auteur montre que le mode de pensée dominant a acquis une sorte de droit d'exclusivité sur le sens des biens en circulation.
La couleur des idées.
La pensée dominante assure que ce qui... Voir plus

Cet essai s'intéresse à ce qui circule dans les sociétés sous une autre forme que le modèle marchand. L'auteur montre que le mode de pensée dominant a acquis une sorte de droit d'exclusivité sur le sens des biens en circulation.
La couleur des idées.
La pensée dominante assure que ce qui circule entre les hommes se définit essentiellement par l'échange marchand. Or le lien social n'est pas seulement fait de calculs et d'intérêts réciproques. Fondateur de la pensée libérale, Adam Smith l'avait pressenti il y a deux siècles, et avançait le concept de sympathie, puissant ressort de l'action humaine que les neurosciences mettent aujourd'hui en évidence. Plus tard, c'est Marcel Mauss qui posera les bases théoriques d'une véritable pensée du don. Sur le bénévolat, le don d'organes, certes ; mais aussi sur la famille, l'art, la justice et même, pourquoi pas, la rationalité instrumentale ; sur la théorie des jeux et l'analyse stratégique, que nous apprend aujourd'hui ce modèle du don ? Pourquoi le don est-il toujours et partout présent ? Même quand, apparemment, il n'a plus de raison d'être, nous constaterons qu'il est là, malgré tout. Car le don ne se réduit pas à la bienveillance qui fonde la morale, ni à la pitié ou la compassion de Schopenhauer décriée par Nietzsche. Le don est dangereux, comme le rappelle ce mot de Confucius : « Pourquoi m'en veux-tu autant ? Je ne t'ai pourtant rien donné. » Le don fait appel à une multitude de « passions » : honneur, prestige, image de soi... En se bornant à étudier la seule circulation marchande, les théoriciens du libéralisme occultent tout un pan de la réalité sociale et contribuent, sans le vouloir, à la désespérance générale. Fruit de dix années de recherches, cet ouvrage, en s'intéressant aux échanges humains qui ne passent pas par le marché ou la redistribution publique, veut nous aider à mesurer les limites de la mondialisation marchande.

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