"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Depuis les carrières souterraines et glacées de la petite ville de Lezennes, près de Lille, un homme-ombre surveille. C'est son domaine, son royaume. Il fuit ceux d'en-haut mais connaît tous leurs secrets, entrevus depuis leurs caves. Et de secrets, la ville du Nord n'est pas avare : les sales dossiers que la vieille sénatrice Maes cache dans son coffre-fort, les ambitions présidentielles de son neveu, les rêves de villégiature de sa femme de ménage...
Jusqu'au jour où le commandant Pierre-Arsène Leoni, prêt à quitter définitivement Lille pour rejoindre sa Corse natale, tombe sur le corps sans vie de l'ancienne sénatrice et où la ville secrète se transforme en ville assassine...
Il y a du Harry Bosch, le héros récurrent de Michael Connelly, ou du Jean-Baptiste Adamsberg, le commissaire cher à Fred Vargas, chez Leoni. Ses aventures ont donné lieu à de bons polars.
Le Monde La reine du polar.
ELLE (régions)
Trois ans après sa découverte, je me suis replongée dans un roman d'Elena Piacentini, mettant en scène le commandant Pierre-Arsène Léoni, découvert dans Un Corse à Lille.
Mais j'ai été bien moins convaincue par cet opus dont l'histoire mêle, un nouveau commandant rigoriste, des secrets politiques et une affaire d'enfants disparus qui semblent séquestrés par un drôle d'olibrius.
Les dossiers politiques sont volés par un gang inattendu qui n'en demandait pas tant !
Mais à trop vouloir emmêler, certains aspects ne sont pas traités assez profondément !
Un polar cependant gentillet où les personnages secondaires auraient mérité d'être davantage fouillés ...
Dommage ...
Un autre roman de l'auteur m'attend dans ma liseuse ...
A suivre, donc !
Ça fait plaisir d'avoir de bons romans policiers français, l'auteure a une belle plume.
Ce livre nous plonge dans les méandres des souterrains d'une ville française, et d'un personnage mystérieux qui fuit la population. Le commissaire Léoni, Corse, revient à Lille ou il a officié, pour régler un soucis d'ordre personnel et se retrouve entraîné dans une enquête à laquelle il n'est pas forcément convié.
L'intrigue est bien ficelée, et le fait de ne pas avoir lu les livres précédents (c'est a priori le 4ème), ne pose aucun soucis (ceci étant je pense que je m’attellerai à lire les précédents prochainement).
Les personnages sont intéressants, et charismatiques et un peu d'intrigue amoureuse pimente la lecture.
le livre se lit très bien et n'enjoint pas à stopper la lecture une fois démarrée. Belle critique également de la "société politique".
A lire.
J'ai retrouvé avec plaisir ce cher Leoni dans une nouvelle enquête. Pour situer ce polar dans la série : il se situe avant les deux autres titres que j'ai déjà lus (Le cimetière des chimères et Des forêts et des âmes). Quand je vous disais que l'ordre n'avait pas (ou peu) d'importance !
Une fois encore, l'enquête est prenante ! Elle superpose, sans que ces affaires paraissent avoir le moindre lien entre elles, le meurtre d'une sénatrice âgée, le cambriolage de sa maison, la disparition de deux jeunes enfants, un projet de retraite dorée, un futur présidentiable aux moeurs douteuses et l'ombre étrange de quelqu'un tapi dans les sous-sols de la ville, véritable gruyère de carrières abandonnées.
La tension ne retombe jamais, c'est rondement mené et la narration ajoute une série de répliques humoristiques parfois assez truculentes ! Je crois que je deviens accro à la plume vive et acérée d'Eléna Piacentini et à son sens de l'intrigue !
Vivement le prochain !
Etant donné que ce tome est le 4 ème des aventures du commandant, Pierre-Arsene Leoni et que je n'ai pas lu les 3 précédents, il y a des événements dont je ne sais rien et qui ont influencés la vie de Leoni mais ça ne fut pas gênant pour la lecture de cet opus.
Léoni n'est plus commandant de police et est retourné en Corse prés de sa fille et de sa grand-mère. Revenu à Lille pour affaires personnelles, il est embarqué dans une enquête sur le meurtre d'une ancienne sénatrice. Meurtre ou mort naturelle, c'est ce que notre ex-commandant devra déterminer.
Aidé dans son enquête par la légiste il devra s'imposer pour contrer le laxisme de son remplaçant.
En parallèle à cette enquête, nous suivons celle qui concerne la disparition de 2 enfants
Les carrières noires de Lezennes sont-elles le point commun entre ces deux affaires.
Il s'agit donc d'un roman qui entremêle deux enquêtes avec des personnages savoureux qui apparaissent et dont on se demande quelle implication ils auront dans les diverses intrigues.
La construction de l'histoire est vraiment intéressante car originale. Elle n'est pas linéaire du tout et je me suis posée des questions sur le rôle de certains personnages et leur intérêt dans l'histoire. J'avais un peu l'impression d'un récit parallèle mais finalement tout à son importance et rien n'est inutile.
L'enquête est très fouillée et elle se suit avec un immense intérêt. Les personnages sont délicieux et les rapports entre eux valent le déplacement. Des pointes d'humour émaillent l'histoire ce qui rajoute encore à l'intérêt de l'intrigue.
L'écriture est superbe, d'une qualité indéniable et sa fluidité assortie d'une recherche dans les mots en fait un atout majeur pour donner envie de découvrir les autres romans qui nous parlent de Pierre-Arsène Leoni.
Une bien jolie découverte qui ne demande qu’à être poursuivie.
Un livre intelligent, divertissant, et bien écrit, ça vous tente?
Tout d'abord, l'objet est beau: esthétique soignée, format agréable... Les éditions Au-delà du raisonnable (joli titre) sont jeunes, à peine deux ans, et comptent huit titres à leur catalogue. Elena Piacentini les a rejoints pour son quatrième roman, Carrières noires, qui met à nouveau en scène le commandant Pierre-Arsène Léoni, corse échoué à la PJ de Lille.
Je n'ai pas lu les précédentes enquêtes, et n'en ai été nullement gênée... Lectrice éclectique, j'apprécie de lire de temps à autre des polars, thrillers ou romans noirs... Comment d'ailleurs y échapper? Ce genre prend de plus en plus de place sur les étagères des librairies, et, rançon de la gloire, le pire y côtoie le meilleur... Il semblerait que le côté lucratif de la chose attire des écrivains sans talent ni âme, tissant des intrigues formatées , narrées dans un style médiocre qui ne fait pas honneur à la littérature... Pourtant, j'en suis sûre, un jour, un auteur de romans policiers, ou noirs, sera élu prix Nobel: c'est juste une question de temps!
Je ne sais si Madame Piacentini sera la première lauréate, mais, ce qui est certain, c'est que son roman a fort agréablement accompagné un récent voyage d'agrément, où, durant mes temps creux, je retrouvais avec plaisir tout un monde de personnages attachants ou minables, mais humains, forcément humains. L'histoire se déroule dans le Nord, à Lille, et à Lezennes, dans les anciennes carrières souterraines de craie. Le livre entier est sous-tendu de l'opposition entre le monde d'en haut et celui d'en bas, entre le bien et le mal, les frontières n'étant jamais nettement définies. L'intrigue est entremêlée de plusieurs fils qui se rejoignent, et, c'est le seul bémol que j'apporterais, à force de voir ainsi l'histoire démultipliée, le lecteur peut parfois se sentir frustré de ne pas pouvoir approfondir sa rencontre avec certains personnages: c'est le cas par exemple de Mémé Angèle, inénarrable grand-mère corse au savoureux patois, ou encore d'Ange, l'ami d'enfance de Léoni...
Ceux qui me connaissent pour avoir suivi mon ancien blog savent que je n'ai pas pour habitude de raconter dans le détail les histoires que je lis... Je me contenterai donc simplement d'évoquer des politiciens véreux, un homme de main désaxé, des flics comme vous et moi, bons ou mauvais, deux enfants perdus, un "homme-ombre" hantant les carrières souterraines, à la recherche de son enfance brisée, et trois sexagénaires hilarantes et touchantes, qui rêvent de jeter les serpillères pour une retraite dorée en bord de mer.
Elena Piacentini nous décrit leurs aventures, pittoresques, burlesques, ou pathétiques, avec une tendresse , une intelligence et une humanité qui m'ont tout bonnement enchantée ...Mais, surtout, voilà une auteure qui n'a pas usurpé son titre, et qui écrit sacrément bien, avec un sens de la formule irrésistible parfois, et un style absolument impeccable et travaillé, de bout en bout.
J'en arrive donc à la pensée qui ne m'a pas quittée tout au long de ma lecture:j'aimerais beaucoup découvrir cette auteure dans un genre différent, il me semble en effet qu'elle a une palette suffisamment large pour cela...
En tout cas, une écriture et une personnalité à suivre!
Extraits:
"La fouine dégaina son sourire le plus engageant. Un autre talent hérité de son père: une sorte de polymorphisme lui permettant de se faire accepter indifféremment et avec la même aisance dans un congrès de cardiologie, un vestiaire de rugbymen ou une vente de lingerie."
"Ici, il y a bien longtemps, des messes avaient été célébrées. Au dehors, les massacres et la boucherie. Le sang coulant en rigoles. Sous terre, les pieuses prières transies de froid. En temps de guerre, les hommes se tournent vers dieu avec ferveur. Ou le renient avec violence. Un genou à terre ou le poing dressé vers le ciel, qu'importe! Une puissance prenait leur destinée en main ou les abandonnait à leur triste sort. Dans les hauteurs, quelque chose avait failli. Créature imparfaite. Création ratée. Pas de dieu pour lui. Son regard ne s'était jamais dirigé vers le ciel. Toujours en dedans. Au plus bas. Au plus loin en dessous. Jusqu'à cogner l'os avec la pelle. Dans les profrondeurs de soi, pour avoir une chance de reprendre les rênes. Ses mains aux doigts gourds croisés sur sa poitrine, il faisait face à la chaire minérale."
"L'argent était la dernière corde qui manquait à sa harpe. De celle qui sert à jouer la mélodie des sirènes, ou à pendre."
"Léoni goûta le plaisir de regarder la jeune femme déguster son plat avec un bel appétit. Un moment simple, fragile et aussi précieux qu'une perle de temps. Semblable à toutes celles qui s'étaient éparpillées aux quatre vents de la mort de mMarie, lorsque le fil de sa propre vie s'était brusquement rompu."
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