Au soir du 27 février 1933, un chômeur hollandais de 24 ans, Marinus van der Lubbe, est arrêté à l'intérieur du Reichstag en flammes.
Ce communiste en rupture de parti revendique aussitôt son acte individuel de " protestation " contre un monument " symbolique ". Pourtant, le jeune incendiaire est, encore aujourd'hui, présenté comme un " simple d'esprit " et " l'instrument ", plus ou moins consentant, d'une conspiration nazie. En réunissant, pour la première fois en France, l'intégralité des écrits (carnet de voyage, journal de chômeurs et correspondances) de Marinus van der Lubbe, ainsi que le procès-verbal de ses aveux, ce volume met fin à une censure implicite qui, un demi-siècle durant, a empêché les lecteurs de juger sur pièces.
En réhabilitant la mémoire d'un jeune idéaliste victime de la terreur nazie comme de la calomnie stalinienne, cette somme de documents et d'analyses va à l'encontre des visions complotistes de l'Histoire qui, depuis " l'Affaire du Reichstag " jusqu'à nos jours, font écran à toute pensée critique.
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