Hanté par l'image de son ami Brian, fils d'un puissant banquier, qui vient d'être assassiné, Mark Eddison, vingt ans, fuit l'Europe pour la Thaïlande où il croit trouver la délivrance. Dans cette Asie en feu, bousculé de palaces en bidonvilles, de bordels touristiques en lieux sacrés, de camps de réfugiés en bivouacs des résistants khmers, il découvre l'horreur, la haine, la peur, la décomposition de nations déchiquetées par la guerre. Au travers des sourires d'un petit marchand de drogue ou de la troublante Mep, mi-flic mi-prostituée, du cynisme d'hommes d'affaires et de conseillers américains, de la folie grandiose de Mitr Dôrn, quinze ans, le dernier des seigneurs de la guerre, c'est l'image de Brian, encore et toujours, qu'il retrouve. Parce que Brian, lui aussi, était venu se perdre ici et que sa mort, tout comme celle des milliers de fuyards qui sautent au milieu des champs de mines, c'est la même chose, le même carnage, auquel Mark, à son tour, n'a plus qu'à succomber. A la fois roman de guerre et d'aventure, d'amour et d'espoir, Carnage sonne vrai. Pour l'écrire, Rémi Favret, qui a le même âge que ses héros, s'est rendu à plusieurs reprises en Thaïlande et dans les jungles du Cambodge. Carnage est son premier roman.
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