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Cet ouvrage dresse un parallèle entre la question du temps en traduction et dans la littérature hispano-américiane du XXe siècle. Elle évalue l'importance accordée à cette notion par Henri Meschonnic et Walter Benjamin, représentants de la poétique du traduire. La réflexion se penche aussi sur l'Amérique hispanique, où l'on examine le rôle du temps dans la formation du continent, en analysant notamment les contributions d'Octavio Paz, Macedonio Fernández, Jorge Luis Borges, José Lezama Lima et Julio Cortázar. De la réflexion, il ressort que le temps joue un rôle prépondérant en traduction, dans la mesure où il apparaît comme la matière première de la signification. Sa forme de hiatus opère tel un pivot qui autorise le retour du « même » texte par la création d'un nouveau texte. Saisie sous cet angle, la traduction devient le lieu d'une rationalité en rupture avec le modèle binaire traditionnel, puisque son mode opératoire révèle le potentiel de transformation inscrit dans l'oeuvre en tant que forme infiniment porteuse de temps. Cette perspective permet d'éclairer la dynamique commune de transformation qui gouverne l'écriture et la traduction, de même que leur relative autonomie.
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