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«J'ai un cancer ! Est-ce ma faute ?» «C'est trop injuste ! Je n'ai pas mérité ça.» «Si j'ai un cancer, c'est à cause de... cette dépression, ce deuil, ce stress...» Qui n'a entendu, autour de lui, de telles questions ou affirmations, de plus en plus souvent formulées ? Ces cancéreux qui se demandent s'ils «y sont pour quelque chose», qui l'infirment ou l'affirment, qui peut leur répondre ?
D'autres cancéreux au témoignage pertinent, comme Sigmund Freud, Fritz Zorn, Rainer Maria Rilke, Arthur Rimbaud, Claude Roy, Gilbert Cesbron, Georges Perros, Ania Francos, Jacques Brel et Georges Brassens. Des cancéreux anonymes, guéris ou non, qui «en» parlent. Des médecins enfin, qui, se gardant d'un «psychologisme» facile, savent l'être humain assez global pour refuser de dissocier, dans la genèse d'un cancer, les facteurs «externes» (virus, oncogènes, etc.) et des facteurs «psycho-sociologiques» indissolublement liés. Ce livre voudrait surtout déculpabiliser et en finir avec le cancer de la «faute». Comme dans son ouvrage Le Souffle coupé, François-Bernard Michel nous fait part de son expérience personnelle, tout en se mettant à l'écoute des oeuvres littéraires dans lesquelles, de la façon la plus diverse, des auteurs ont essayé de comprendre la maladie.
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