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Lorsque albert camus reçut le prix nobel de littérature en 1957, il remercia l'académie suédoise d'avoir distingué " un français d'algérie " et précisa l'orientation de son oeuvre : " je n'ai jamais rien écrit qui ne se rattache, de près ou de loin, à la terre oú je suis né.
C'est à elle, et à son malheur, que vont toutes mes pensées ". pour saluer le cinquantième anniversaire de ce prix, des écrivains et des universitaires nés en algérie étudient ce rapport à la terre natale qui conduisit camus à affirmer qu'il préférait sa mère à la justice. gérard crespo, jean-pierre ivaldi, évelyne joyaux, christian lapeyre, louis martinez, jean-françois mattéi, frédéric musso et jean sarocchi envisagent la manière dont la pensée de midi a ouvert les portes d'un royaume " nourri de ciel et de mer, devant la méditerranée fumant sous le soleil ".
Si l'enfant de belcourt est resté un étranger dans son exil parisien comme sur son propre sol, camus a pourtant réussi, dans sa fidélité à sa terre et à son enfance, à restaurer, face à la " tendre indifférence du monde ", l'héroïsme du premier homme.
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