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Calvaire de Tronoan ; paroles de pierre

Couverture du livre « Calvaire de Tronoan ; paroles de pierre » de Guillemard Denis aux éditions H Diffusion
Résumé:

Le calvaire de Tronoan est le doyen des sept grands calvaires de Bretagne. Isolé dans la vaste lande de la Baie d'Audierne, face à l'Atlantique, il fut édifié vers 1460. Différentes mains, en plusieurs périodes, se partagèrent le travail du granit à gros grains ou du kersanton pour en extraire... Voir plus

Le calvaire de Tronoan est le doyen des sept grands calvaires de Bretagne. Isolé dans la vaste lande de la Baie d'Audierne, face à l'Atlantique, il fut édifié vers 1460. Différentes mains, en plusieurs périodes, se partagèrent le travail du granit à gros grains ou du kersanton pour en extraire les cent vingt personnages que nous contemplons aujourd'hui. Le site est un lieu de dévotion depuis l'Age du fer. Mais malgré cette occupation immémoriale, l'origine du sanctuaire est entourée de mystère. Les archives sont peu loquaces ; aucune armoirie, aucune dédicace frappées dans la pierre pour identifier comme dans d'autres chapelles, le commanditaire. Pour nous guider il ne reste que des indices trouvés dans les costumes des personnages du calvaire et dans de fragiles recoupements historiques.

Autant monument de pierre que de parole, le calvaire a été construit lors des grands mouvements dévotionnels des XIVe et XVe siècle. Les figures s'y ordonnent pour illustrer, au moment des prêches, les Écritures et répandre la parole sacrée. Le calvaire devient un lieu théologique de démonstration de la foi. Des correspondances s'établissent ainsi entre la vie terrestre qui se déroule au premier niveau du calvaire et le monde divin vers lequel conduit la croix au sommet de l'édifice. Pour cela un double schéma de lecture s'inscrit dans la pierre : au premier niveau la frise adopte un déroulement chronologique se référant au terrestre et à la condition humaine. Mais au deuxième niveau, l'ordre canonique est abandonné. Les scènes se mettent en concordance pour générer une lecture verticale et réaliser le mouvement d'élévation vers la croix. Le sentiment de désordre apparent suscité par la succession des scènes est nécessaire pour développer une méditation sur les mystères de la foi et les sacrements de l'Église.

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