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Saviez-vous que la langue la plus parlée au monde, le mandarin, n'a pas de mots pour « oui » ni pour « non » ? Que l'on ne dit pas « je t'aime » de la même façon ailleurs ?
Saviez-vous que de vastes pans de l'humanité vivent très bien sans les fioritures extravagantes que constituent les verbes « être » et « avoir » ou encore les « le », « la », « un » et « une » qui ponctuent la moindre de nos phrases ? Que les Japonais n'ont pas de mot pour « eau » ? Que les Néerlandais ne se font pas de sourires, mais des « rires luisants », et que, contrairement à ce que l'on pense, le français est une langue infiniment plus drôle que l'anglais ?
Alex Taylor, pourtant linguiste, ne le savait pas. Il explore ces no man's land du dictionnaire, à l'écoute de ce que chaque langue sait dire, et parfois de leurs silences. Il raconte avec humour et sur un ton ludique pourquoi il est tombé amoureux des langues, et surtout pourquoi leur indicible beauté le laisse parfois tout ouïe et bouche bée.
Ouvrage un peu inclassable tout à la fois essai sur les langues et déclaration d'amour aux langues par le plus polyglotte des animateurs jamais rencontré sur des chaînes de télé françaises, et dont je suis aujourd'hui toute publication sur les réseaux sociaux ...
Dans cet ouvrage, égaré dans mes Billy depuis une quinzaine d'années et que le confinement a très heureusement fait remonter à la surface, Alex Taylor partage ses étonnements sur les aberrations grammaticales du genre des mots aux verbes irréguliers en passant par les déclinaisons et les prépositions aux usages si disparates, et sans oublier l'importance en anglais des articles définis ou indéfinis .
Il partage aussi ces mots qui n'existent que dans une seule langue : 'tendresse' ou 'voilà' si français, ou l'absence de mots qui nous semblent essentiels et qui n'existent pas ailleurs (le mot 'eau' en japonais ou le verbe être qui n'existe ni en mandarin ni en russe, mais a deux acceptions en espagnol !)
Il évoque également ces expressions imagées qui émaillent les langues et qui sont intraduisibles en l'état ... comment imaginer que 'avoir du monde au balcon' se traduit par 'avoir du bois stocké devant sa cabane' en bavarois !
Bref, je me suis régalée et cela m'a donné envie de me replonger dans les ouvrages (plus étymologiques) d'Henriette Walter ... que je sais avoir rangé dans une des Billy !
A suivre
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