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Ce livre replace la vie de Simon Bolivar dans le contexte hispano-américain et européen. En effet le Libertador ne surgit pas de nulle part ; il est le fruit d'une époque travaillée par les idées du Siècle des Lumières des deux côtés de l'Atlantique, et l'expression de la frustration créole. Pas seulement toutefois. La vie de Simon Bolivar se caractérise par la fidélité ; fidélité à son amour de jeunesse - même s'il a aimé plusieurs femmes -, fidélité à son serment de libérer les territoires hispanoaméricains sous emprise espagnole, fidélité à son ambition d'instaurer un système républicain démocratique dans les territoires libérés.
Cependant, l'homme qui meurt en 1830 à Santa Marta en Colombie, à l'âge de 47 ans, n'est plus le Héros de la Guerre d'Indépendance des territoires sud-américains, ni le Président/dictateur des Nouvelles Républiques. Il est seul, ou presque. Pourtant une monnaie portera son nom - le bolivar -, ainsi qu'un pays, - la Bolivie - et sa pensée politique sera la référence pour les révolutions du XX? siècle. Le héros est mort de son vivant ; le mythe lui survit.
L'auteure dresse le portrait d'un homme épris de liberté, infatigable homme d'action, aimé des femmes et incompris des hommes, tel qu'il apparaît dans ses écrits politiques et sa correspondance. Par ailleurs, l'auteure montre que les utilisations politiques et les représentations artistiques transfigurent Bolívar en héros christique, en Don Quichotte sud-américain ou en Néron délirant, ou, plus prosaïquement, en modèle politique.
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