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B.O.A. t.1 ; loterie funeste

Couverture du livre « B.O.A. t.1 ; loterie funeste » de Laurent Magali aux éditions De Mortagne
Résumé:

Une loterie inhumaine. Six immortels à gagner. Dans un monde post-apocalyptique, l'humanité a été réduite à quelques milliers d'individus. Les humains sains sont réduits à l'état de bétail-ouvrier dans des camps de travail ou à celui de citoyen de seconde zone vivant dans la misère à Liberté,... Voir plus

Une loterie inhumaine. Six immortels à gagner. Dans un monde post-apocalyptique, l'humanité a été réduite à quelques milliers d'individus. Les humains sains sont réduits à l'état de bétail-ouvrier dans des camps de travail ou à celui de citoyen de seconde zone vivant dans la misère à Liberté, une terre promise aujourd'hui totalement dénaturée, dirigée par les B.O.A*. Dans ce monde, quand les citoyens achètent des billets pour la loterie annuelle, ce n'est pas pour gagner de l'argent. Les BOA espèrent remporter des Sacs à sang. Des esclaves. Des êtres humains auxquels ils pourront s'abreuver pour subsister. Jusqu'à ce que mort s'ensuive. Mais, cette année, la loterie est différente : six adolescents sont en jeu, rendus immortels par un processus révolutionnaire. Destinés à offrir leur sang à leurs futurs propriétaires, ils sont condamnés à souffrir éternellement, car même la mort ne pourra les délivrer. S'ils résistent, ils seront transformés en créatures terrifiantes. En Charognards. Des bêtes voraces. S'ils obéissent, ils seront perdus pour toujours. *B.O.A : nommés ainsi en référence aux groupes sanguins, ces êtres, qui n'ont plus qu'une infime part d'humanité, doivent s'abreuver de sang humain pour survivre.

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Avis (5)

  • Retrouvez d'autres chroniques sur mon blog : https://lesfantasydamanda.wordpress.com

    --- Un synopsis vraiment très intriguant ---

    Quand Babelio m'a proposé le premier tome de B.O.A. en masse critique privilégiée, je n'ai pas hésité une seule seconde. En effet, le synopsis – qui me faisait...
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    Retrouvez d'autres chroniques sur mon blog : https://lesfantasydamanda.wordpress.com

    --- Un synopsis vraiment très intriguant ---

    Quand Babelio m'a proposé le premier tome de B.O.A. en masse critique privilégiée, je n'ai pas hésité une seule seconde. En effet, le synopsis – qui me faisait un peu penser à Hunger Games – m'a aussitôt convaincue ! Avouez, l'idée est géniale : chaque année, une loterie est organisée afin de permettre à des BOA – entendez par là des vampires – de gagner des esclaves destinés à les nourrir… indéfiniment, cette fois. Bref, tous les ingrédients étaient réunis pour rendre ce récit palpitant !

    Je remercie donc Babelio et les éditions de Mortagne pour cet envoi !

    --- L'histoire commençait si bien… ---

    Même si les débuts, qui racontent le quotidien d'Oxana dans le Cellier, une sorte de garde-manger pour les BOA, m'ont paru un peu longs, je ne pouvais pas m'empêcher de tourner les pages. Et pour cause : Loteriefuneste a un côté terriblement addictif. Les chapitres sont courts, la plume fluide et, en plus, l'auteure utilise le présent, ce qui rend l'action très prenante. Résultat : j'ai lu la moitié de ce premier tome en une soirée !

    Malheureusement, la suite s'est révélée un poil plus décevante.

    --- On s'y perdrait presque, tant il y a de personnages ! ---

    Avant de vous parler des faiblesses de l'intrigue, j'aimerais faire une parenthèse sur les personnages, qui sont quand même assez nombreux. de ce fait, on aborde plusieurs points de vue, ce que j'ai grandement apprécié.

    Oxana, Cléo et Kael sont les trois protagonistes centraux de l'histoire. Si les deux premières ont été choisies pour incarner les lots à remporter, le dernier est un BOA qui tente de changer les choses. Car ce n'est pas parce que l'on est un BOA qu'on a la vie facile… Je me suis attachée à ce personnage, Magali Laurent l'a doté d'une véritable personnalité grâce, notamment, à un passé difficile et une réelle volonté d'agir.

    Quant à Cléo et Oxana, impossible de les confondre tant elles sont opposées. Cléo est en effet née dans un cocon doré et se destine naïvement à un riche BOA, alors qu'Oxana s'est forgé une réputation de rebelle dans le Cellier, toujours sur le point de franchir les limites. Par contre, j'ai trouvé sa relation avec son frère, Alex, un brin trop… poussée ? D'accord, ce sont des jumeaux, mais j'avais parfois l'impression qu'ils agissaient comme un couple et je ne suis pas sûre que ce soit volontaire de la part de l'auteure.

    Du côté des méchants, j'ai également déchanté, peu convaincue par Claudius Wolfe et William Steel, les organisateurs de la loterie. Si, au début, leurs actes cruels étaient motivés par l'argent, leur comportement m'a semblé bien trop extrême par la suite, perdant en crédibilité.

    --- Quand l'intrigue s'essouffle… ---

    Comme je l'ai dit plus haut, la première moitié de Loteriefuneste m'a beaucoup plu. Dans la seconde néanmoins, j'ai eu l'impression que le scénario ne faisait que se répéter, qu'il tournait littéralement en rond. À ce stade, la loterie est imminente, et pourtant l'auteure introduit des longueurs inutiles dans son récit.

    En fait, plutôt que d'offrir au lecteur ce qu'il attend, Magali Laurent tente désespérément d'attiser son intérêt, mais c'est l'effet inverse qui se produit. Les évènements sont tellement tirés en longueur que la fin peine à se dérouler et perd tout son attrait ! de plus, on ne peut pas vraiment dire que l'histoire s'achève sur un cliffhanger, ce qui ne permet pas de relancer l'intrigue. Heureusement, l'extrait du tome 2, proposé à la fin du livre, s'en est très bien chargé !

    --- N'oublions pas la romance, une constante en jeunesse ---

    Je le dis et le répète : je ne suis pas contre les histoires d'amour, à partir du moment où elles sont bien amenées. Dans Loterie funeste, mon avis est mitigé à ce sujet. le point positif, c'est que l'auteure fait en sorte que les sentiments se développent progressivement. Mais voilà, ça manque un peu de subtilités pour moi, et les allusions à ce propos sont trop nombreuses. du coup, je n'adhère pas totalement à cette romance, même si je ne suis pas contre l'idée.

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  • Régulièrement, je me fais la promesse de terminer d’abord toutes les sagas que j’ai en cours avant d’en entamer de nouvelles … et inévitablement, je craque au bout de quelques jours. Et voilà que Babelio s’y met en me proposant un premier tome dans le cadre d’une Masse critique ! Je n’ai pas pu...
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    Régulièrement, je me fais la promesse de terminer d’abord toutes les sagas que j’ai en cours avant d’en entamer de nouvelles … et inévitablement, je craque au bout de quelques jours. Et voilà que Babelio s’y met en me proposant un premier tome dans le cadre d’une Masse critique ! Je n’ai pas pu résister à ce résumé : une dystopie post-apocalyptique, chic ! Je ne suis pas particulièrement une adepte des histoires de vampires, je crois que j’en ai fait une overdose au collège quand toutes les filles de ma classe ne parlaient que de Twillight, mais j’avais un bon pressentiment à propos de ce livre donc j’ai décidé de lui donner sa chance malgré ce petit détail … et j’ai drôlement bien fait !

    Il y a quelques décennies de cela, le monde a connu une terrible épidémie qui a transformé l’humanité. Tout d’abord, il y eu le virus, dévastateur, qui transformait tout individu contaminé en Charognard, créature plus bestiale qu’humaine qui ne désirait plus qu’une seule chose : du sang humain. Puis, il y eu la première vague de vaccin, précipitée, qui donna naissance aux BOA, eux aussi soumis à ce besoin vital de sang, mais ayant conservé leur humanité … La seconde version du vaccin fut la bonne. Toutefois, un terrible destin attendait les humains sains, non infestés, non transformés en BOA : élevés comme du bétail, parqués et condamnés au travail forcé, les « Sacs à sang » ne sont rien de plus que de simples marchandises sur le dos desquels les grands de ce monde s’enrichissent. D’autant plus que, tous les ans, une loterie est organisée pour permettre aux BOA les plus fortunés de gagner un humain à qui s’abreuver jusqu’à la dernière goutte de sang. Et cette année, en cette extraordinaire session anniversaire, les six lots sont encore plus appétissants, car rendus immortels par un procédé encore mystérieux ...

    Avec ce premier tome, Magali Laurent nous plonge au cœur d’un contexte aussi innovant que terrifiant : des BOA contraints de boire du sang humain pour survivre, des humains réduits à l’esclavage et vivant sous la menace perpétuelle de ce virus qui les transformerait en Charognard à la moindre tentative de fuite ... Et cette loterie inhumaine, placée au cœur de l’intrigue de ce premier tome. Contrairement à certains qui se sont ennuyés avec ce tome introductif, j’ai pour ma part été complétement subjuguée par cet ouvrage, je dévorais chaque page l’une après l’autre sans parvenir à m’arrêter. C’est un livre qui se dévore, non pas parce qu’il est bourré d’actions et de rebondissements à gogo, mais parce qu’il est terriblement angoissant : le fait que nos six protagonistes soient immortels ne suffit pas à rassurer le lecteur (« ils ne peuvent pas mourir, donc pas besoin de s’inquiéter pour eux »), bien au contraire, car leurs tortionnaires peuvent leur faire subir les pires atrocités sans risquer de les tuer … et la torture psychologique est également fortement exploitée. Ames et cœurs sensibles, abstenez-vous, car la souffrance est omniprésente dans ce récit !

    Comme sûrement bien d’autres lecteurs arpentant régulièrement les univers dystopiques post-apocalyptiques young adult, j’ai plus d’une fois remarqué la prévisibilité de certains événements … mais cela ne m’a pas dérangée plus que cela, puisque cela prouve, tout simplement, que ce roman s’inscrit parfaitement dans ce genre et en suit les codes ! Et ce m’a d’autant moins perturbée que tous ces éléments étaient exploités à bon escient pour faire grimper progressivement la tension dramatique, pour raviver sans cesse l’intérêt du lecteur et le pousser à faire des conjonctures pour la suite … hypothèses qui seront soit confirmées soit infirmées, comment le savoir ? Le final est d’ailleurs la démonstration la plus époustouflante de cette stratégie : quelle fin, mais quelle fin ! Suffisamment d’indices pour faire naitre des milliards de suppositions, mais suffisamment peu pour n’offrir aucune certitude et, donc, inciter à se procurer la suite. On ne va pas se mentir, dans mon cas, cela a parfaitement bien marché : quel atroce cliffhanger ! Il me faut absolument le tome deux, maintenant !

    En bref, vous l’aurez compris, je suis tombée sous le charme de ce premier tome qui, bien que cruel et dérangeant, est particulièrement original et captivant. Une plume assez simple, j’en conviens, mais fluide, sobre et efficace : tout ce que l’on peut attendre d’une narration, en somme ! J’ai particulièrement apprécié la multiplicité des points de vue, cela offre une certaine dynamique à ce récit finalement assez monotone (le calme avant la tempête, c’est vraiment comme cela que j’ai interprété l’inertie qui pèse sur ce premier tome). Des personnages attachants - mention spéciale à Oxana et Alexandre, ces deux jumeaux fusionnels qui m’ont vraiment fait craquer ! -, une ambiance malsaine et pesante, un suspens à couper le souffle … quel excellent récit, tout simplement ! C’est un roman que j’ai littéralement dévoré, sans pouvoir m’arrêter, sans vraiment m’en rendre compte … Et l’apothéose finale qui vous laisse sur votre faim, avec cette impatience grandissante de savoir ce qui va désormais arriver à nos héros après cette funeste loterie …

    https://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2018/05/boa-tome-1-loterie-funeste-magali.html

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  • Je n’ai pas l’habitude de lire de la science-fiction et j’ai sûrement tort. Malgré tout, ce que j’appelle ainsi se nomme ici dystopie mais ce n’est qu’une variante d’un genre littéraire riche en œuvres majeures.

    Or, voici que Masse Critique de Babelio et les éditions de Mortagne m’ont permis...
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    Je n’ai pas l’habitude de lire de la science-fiction et j’ai sûrement tort. Malgré tout, ce que j’appelle ainsi se nomme ici dystopie mais ce n’est qu’une variante d’un genre littéraire riche en œuvres majeures.

    Or, voici que Masse Critique de Babelio et les éditions de Mortagne m’ont permis de sauter le pas et j’ai été complètement happé par ce premier tome de B.O.A., de la jeune auteure franco-canadienne Magali Laurent. Le plus dur, c’est de rester en plan, malgré l’amorce du tome 2 judicieusement placée en fin d’ouvrage…, en attendant de découvrir la suite des terribles aventures de Cléo, Oxana, Denys, Kael, Samantha, Kim, Alexandre, jeunes héros très attachants.
    À propos d’Oxana, humaine qui, à 18 ans, ne sait ni lire, ni écrire, comme les autres humains exploités dans le Cellier, je trouve cette phrase très belle : « Oxana est une flamme qui frissonne dans le vent. Sa lumière et sa chaleur ont enchanté Kael, sa fragilité dissimulée derrière une façade d’assurance l’a touché. »
    Mais de quoi s’agit-il ? Le prologue explique très bien ce qu’un virus ravageur, forme mutante d’Ebola, a fait des humains contaminés : des Charognards ! Un vaccin en a sauvé un certain nombre, eux aussi à la peau très pâle, aux yeux d’un vert inquiétant et assoiffés de ce sang vital, comme les Charognards. Ils se nomment BOA, les trois lettres des groupes sanguins, et dominent la société dans laquelle nous plonge Magali Laurent.
    Pour une loterie géante destinée à enrichir ceux qui profitent le plus de cette société totalitaire, trois couples d’humains rendus immortels subissent les pires traitements avant d’être exposés puis attribués aux heureux gagnants qui pourront ainsi les vampiriser à volonté… en principe.
    Magali Laurent a une imagination fertile, ne recule devant aucune solution technique et plante son lecteur dans un monde futur plus qu’inquiétant, la cité où se passe l’action ayant le doux nom de Liberté.
    Le récit qui comprend beaucoup de dialogues est très vivant, mettant tour à tour en avant chacun des principaux protagonistes ce qui me passionnait durant une lecture émouvante, bouleversante mais aussi révoltante parfois devant tant d’ignominie.

    Habilement, l’auteure laisse filtrer un peu d’humanisme chez les BOA : « Tous les BOA ne sont pas des salauds. » Quelques humains de Liberté tentent aussi de résister mais la société est tellement fliquée, surveillée… que cela m’a fait penser à certaines évolutions que nous vivons actuellement.

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  • Avant d’entrer dans le vif du sujet, je dois dire que je suis complètement sous le charme de la couverture qui a d’ailleurs contribué à mon envie de lire B.O.A, un roman qui se déroule dans un monde post-apocalyptique au sein duquel l’espèce humaine a été, en grande partie, décimée par un virus....
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    Avant d’entrer dans le vif du sujet, je dois dire que je suis complètement sous le charme de la couverture qui a d’ailleurs contribué à mon envie de lire B.O.A, un roman qui se déroule dans un monde post-apocalyptique au sein duquel l’espèce humaine a été, en grande partie, décimée par un virus. Virulent, celui-ci transformait les personnes infectées en des Charognards, des bêtes animées d’une soif insatiable de sang ayant perdu leur humanité. Les plus riches ont cependant pu se procurer le premier antidote mis sur le marché, un antidote qui les condamnera à devenir eux-mêmes des buveurs de sang. Nommées BOA, ces personnes ont gardé leur âme humaine, mais comme des vampires, ont besoin de sang pour survivre. Et ce sang, ils vont le trouver chez les humains sains puisqu’une partie de la population a bénéficié d’un second vaccin…

    Après quelques périodes de trouble, les BOA et les humains sains, qui ont fini par se regrouper, ont trouvé un compromis afin de créer un semblant de paix sociale. Mais cet équilibre, qu’on pourrait presque qualifier de la terreur, ne se fera pas sans quelques sacrifices : des êtres humains sains sont ainsi enfermés dans des Celliers, dès leur plus jeune âge, afin de fournir les BOA en sang. Nommés Sacs à sang comme certains nommeraient « sac à puces » un corniaud trouvé sur le bord de la route, ces êtres sont voués à une vie d’esclave rythmée par le travail, le sport et les « dons » du sang. En plus de leurs conditions de vie matérielles très difficiles, tout est fait pour qu’aucune relation entre les Sacs à sang ne se développe les enfermant ainsi dans une profonde solitude…

    Oxana et son frère jumeau Alexandre, qui vivent tous les deux dans un Cellier, échappent quelque peu à cette solitude grâce à la très grande complicité qui les unit. La jeune femme est le premier personnage que l’on découvre ce qui peut expliquer que c’est celui que j’ai préféré suivre dans le roman d’autant que j’ai adoré sa personnalité. Courageuse voire parfois un peu trop impulsive pour sa propre sécurité, elle ne se laisse pas détruire par la vie qu’on lui impose dans le Cellier. Malgré les moments de doute et de découragement, elle va de l’avant et garde cet esprit de combativité que j’apprécie tellement. Et puis, j’ai adoré la manière dont son frère et elle se protègent mutuellement même si j’ai parfois été un peu gênée par leur grande proximité physique. J’imagine que les conditions dans lesquelles ils ont grandi expliquent cette relation quelque peu ambigüe qui pousse d’ailleurs Alexandre à se montrer jaloux d’un BOA, Kael, faisant partie de la résistance.

    Kael est un personnage intéressant dans la mesure où il se rebelle contre l’ordre établi et refuse purement et simplement de réduire des êtres humains à l’état de Sacs à sang ! Cela m’a rassurée de voir que tout le monde dans cette société n’est pas indifférent au sort réservé à ces êtres humains condamnés à n’être que le garde-manger des BOA. J’ai donc compris sans peine l’envie de Kael de remédier à cette ignominie en rendant leur liberté à toutes ces personnes sacrifiées au nom de l’intérêt commun. Alors qu’on ne le voit pas beaucoup dans ce premier tome, Kael est pourtant un personnage qui m’a extrêmement touchée d’autant qu’on apprend, petit à petit, à découvrir son sens du sacrifice et de l’honneur… J’ai ainsi eu beaucoup de peine pour lui que ce soit en raison de sa relation avec son père ou son impossibilité de révéler un pan entier de sa vie à son plus jeune frère qu’il aime et protège du mieux qu’il peut de la violence de leur père.

    Magali Laurent exploite donc parfaitement le thème de la famille à travers des liens fraternels forts, des relations parents/enfants dysfonctionnelles voire franchement cruelles, mais elle n’en oublie pas pour autant de donner une large place à l’amitié. En effet, si le début du roman se concentre sur Oxana et son frère, l’auteure introduit en cours de route d’autres personnages qui seront réunis par les plans machiavéliques de M. Wolfe. Propriétaire des Celliers et de la société à l’origine d’une loterie destinée à gagner des Sacs à sang, cet homme est la quintessence de ce qu’il peut y avoir de pire chez une personne : calculateur, obsédé par l’appât du gain, dénué d’empathie et de morale, violent, manipulateur, méchant voire franchement dérangé notamment dans sa volonté de créer sa propre version de La Belle et la Bête (le happy end en moins)… J’aime les méchants bien cruels et sadiques et de ce côté, je peux dire que l’autrice a répondu à mes attentes pour le plus grand malheur de ses personnages d’ailleurs. Notre tordu de service, alias le psychopathe que personne n’a envie de croiser, a ainsi prévu pour fêter les vingt-cinq ans de sa loterie d’offrir, par lots de deux, six individus rendus immortels par un nouveau procédé révolutionnaire.

    Un sort révoltant et peu enviable qui aura au moins l’avantage de permettre à Oxana et à Alexandre de rencontrer Kim, Sam, Cléo et Denys. Tous les six vont apprendre à se connaître et à se faire confiance malgré leurs différences. Une réelle solidarité va donc se former au sein du groupe même si, comme dans la vraie vie, certaines affinités vont plus se développer que d’autres. Dans tous les cas, j’ai pris plaisir à suivre les interactions entre les différents protagonistes qui finissent par devenir amis. Une petite révolution pour ces jeunes gens qui, à part Oxana et Alexandre, n’ont eu que la solitude comme compagnon… Mon seul regret concerne Kim et Sam qui m’ont parfois donné l’impression de faire de la figuration. Je croise donc les doigts pour que l’auteure leur offre un peu plus de visibilité dans le second tome.

    A l’inverse, Cléo est un personnage que l’auteure met en avant ce qui peut s’expliquer par le fait que sa vie a été très différente de celles de ses nouveaux amis. En effet, bien qu’ayant vécu toute son enfance et son adolescence enfermée dans un appartement, elle a été relativement choyée. Élevée pour servir avec excellence son futur propriétaire BOA sans jamais penser par elle-même, rien ne l’avait préparée à affronter la vie à l’extérieur qui se révèle bien différente de l’image d’Épinal qu’on lui avait fait miroiter. Alors que l’on aurait pu craindre une jeune pimbêche capricieuse, on découvre une personne déboussolée qui doit remettre en question tout ce en quoi elle croyait. Son univers s’effondre, mais elle ne se lamente jamais et ne se transforme pas soudainement en Cruella d’enfer, ce qui la rend très attachante. Derrière une apparente perfection, Cléo se révèle pétrie de doutes et de fêlures ! Mais je vous rassure, l’auteure ne tombe pas dans le cliché de la petite fille riche car, déboussolée ou non, Cléo fait face avec détermination aux épreuves que sa nouvelle vie met devant elle…

    Comme souvent dans les romans destinés à un public relativement jeune, il y a de la romance ce qui, en général, a le don de m’agacer. Mais fort heureusement, l’auteure a réussi à rendre cet aspect crédible et surtout intéressant. J’ai donc aimé voir Cléo affronter des sentiments qui lui étaient jusqu’à maintenant complètement étrangers… Cela apporte une certaine crédibilité à cette jeune femme qui se pensait froide, calculatrice et dénuée d’émotions. Cela va nous permettre également de nous attacher à un autre protagoniste qui, aux côtés de Cléo, va progressivement apprendre à accepter sa propre vulnérabilité. J’ai, néanmoins, été plus sceptique face à l’attraction bien trop rapide entre deux autres protagonistes. Ce sera d’ailleurs là, pour moi, le seul vrai point négatif du roman.

    Enfin, si j’ai autant insisté sur les personnages et leurs interactions, c’est que ce sont, pour moi, les deux grands points forts de ce roman. C’est parce qu’on s’attache aux personnages qu’on a tellement envie de découvrir ce qui va leur arriver. Et cet attachement passe, en partie, par la narration alternée parfaitement maîtrisée par l’auteure ainsi que par la présence de nombreux dialogues. Ceux-ci, en plus d’apporter du dynamisme à l’histoire, nous donne presque l’impression de participer aux conversations entre les personnages. A cela s’ajoute une plume fluide qui, sans fioritures ou longues descriptions, plonge directement le lecteur au cœur de ce récit mené tambour battant ! Tenu en haleine dès le début de l’histoire, le lecteur s’attache tellement aux personnages, qu’il en vient à ne plus vouloir les quitter et à souffrir à leurs côtés quand ils découvrent à quel point leur existence n’est qu’un tissu de mensonges, et que leur bourreau est prêt à tout pour les soumettre. En ce qui concerne la fin, elle ne peut que vous donner envie de vous jeter sur le tome deux avec un sentiment mêlé d’excitation à l’idée de retrouver nos six amis et de crainte quant au devenir de chacun…

    En conclusion, sans être une grande amatrice de dystopies, j’ai été complètement séduite par l’univers presque visqueux imaginé par l’auteure. Elle a su nous offrir une histoire revisitant de manière originale le mythe des vampires ce qui devrait ravir les lecteurs appréciant ces créatures assoiffées de sang. Mais ce qui fait la force de ce roman, c’est la galerie de personnages hauts en couleur que l’on apprend à connaître et dont on ne peut que partager la colère et le sentiment d’injustice. Alors si vous avez envie d’une lecture rythmée et addictive qui vous fera passer par mille émotions, Loterie funeste devrait vous offrir de belles heures de lecture ! Pour ma part, je suis impatiente de lire le tome 2 dont vous découvrirez un extrait en fin d’ouvrage…


    Blog Light and Smell

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  • * Un gros coup de coeur ce mois-ci !! *

    Un très beau pouvoir d'écriture ! Chapeau à l'auteur !
    Je le conseille vivement aux amateurs de science fiction.

    La SF n'étant pas ma tasse de thé, ce livre là m'a pourtant beaucoup plu. Une belle surprise côté livres !

    Le concept de plusieurs...
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    * Un gros coup de coeur ce mois-ci !! *

    Un très beau pouvoir d'écriture ! Chapeau à l'auteur !
    Je le conseille vivement aux amateurs de science fiction.

    La SF n'étant pas ma tasse de thé, ce livre là m'a pourtant beaucoup plu. Une belle surprise côté livres !

    Le concept de plusieurs points de vue était rafraîchissant. Cela m'a permis de découvrir plusieurs voix de plusieurs personnages à la fois. Malgré un début difficile pour entrer dans le récit, j'ai adoré la suite et la fin de l'histoire, qui m'a laissée sur ma faim !

    Un début riche en informations, parfois dur à assimiler tout en même temps. Mais après ces passages quoique détaillés sur les personnages, la suite était géniale ! Beaucoup de rebondissements, une palette d'émotions et une fin à couper le souffle. Les personnages m'ont émue, tant par leurs sentiments moraux que physiques. Des personnes hautes en couleurs, aux caractères multiples et aux apparences totalement opposées. C'est cette diversité qui m'a mise aux larmes. J'ai ressenti leur souffrance, leur peur, leur colère. J'ai été comme eux aux prises du doute, de l'espoir et de la mort.

    Tout au long des chapitres, la peur m'a nouée au ventre. Allaient-ils s'en sortir ? Allaient-ils mourir ? Seraient-ils séparés ?

    De plus, la violence dans certains passages était insoutenable. Je ressentais beaucoup d'empathie à leurs égards. Je n'aurais pas aimé être à leur place.

    Dans le livre, les humains étaient traités comme des objets, de vulgaires « Sacs à sang ». Mais où va le monde ? Sérieusement, je trouve que traiter les humains ( dans l'histoire) comme « Sacs à sang » est totalement abject, inhumain.

    Les B.O.A ? Des êtres dénués de toute humanité. Je les ai tous détestés jusqu'au dernier. Sans exception. Pourquoi ? Cela me semble pourtant clair. Ce sont des personnes qui violentent et brisent des personnes innocentes. Qui pourrait les aimer et les prendre en pitié ?! Oui, je dis bien personne, même nous lecteurs (ceci est bien sur mon point de vue).

    Un univers de SF magnifique, bien décrit. J'ai surtout bien aimé le parallèle de deux monde, qui bien sûr, étaient tout les 2 à la portée des B.O.A. D'un côté, on retrouve le « Cellier inc », où sont formés la plupart des « Sacs à sang », pour subvenir aux besoins des B.O.A. Et de l'autre, nous avons la belle cité, Liberté où coule la richesse et la prospérité, inaccessible aux humains. Ceci est franchement désolant, car l'on voit bien un gouffre qui sépare deux camps.

    La loterie, principal dénouement de l'intrigue, m'a beaucoup affecté. Je trouve le fait répugnant de voir gagner des lots de couples « humains » par des B.O.A. Encore une fois, on retrouve les humains considérés comme de simples objets. Un principe franchement déplaisant, qui ne devrait jamais exister dans la vraie vie. Et vous, qu'en pensez vous ?

    Bref, dans l'ensemble, une lecture super agréable à lire ! C'était génial !

    Hâte de lire le prochain tome, afin d'en savoir plus sur certains de nos mystérieux personnages.

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