"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Imaginez ! L'Angleterre des années soixante-dix, si pittoresque, si lointaine, avec ses syndicats propères et sa mode baba cool. Une image bon enfant que viennent lézarder de sourdes menaces : tensions sociales, montée de l'extrême droite, et une guerre en Irlande du Nord qui ne veut pas dire son nom.Mais dans ces années où le pays va basculer de l'État-providence au thatchérisme et de la musique planante au punk, Benjamin, Philip, Doug et leurs amis ont bien d'autres choses en tête : s'intégrer aux cliques et aux clubs d'un lycée archaïque, oser parler aux filles, s'affirmer comme artistes en herbe, s'échapper de Birmingham l'endormie pour des aventures londoniennes... Trop innocents pour saisir les enjeux et les intrigues qui préoccupent leurs parents. Jusqu'à ce que le monde les rattrape.Dans ce roman foisonnant, qui comportera une suite, Jonathan Coe renoue avec la veine de Testament à l'anglaise, usant de tous les styles, entremêlant en virtuose récits et personnages, tirant d'une main experte tous les fils du destin, pour nous offrir à la fois une chronique adolescente tendre et drôle, un roman d'apprentissage nostalgique, et le tableau ample, grave et lucide d'un pays en pleine mutation.
Ce roman est atypique par bien des aspects. On pense lire un simple roman, une espèce de saga, où on va découvrir des jeunes lycéens anglais dans les années 70, avec en toile de fond la contestation ouvrière des parents, cadres ou syndicalistes. Mais c’est bien au-dessus de ça.
C’est foisonnant, ça part dans tous les sens, mais on apprécie. On est porté par tous ces personnages, tous plus attachants les uns que les autres. Il y a beaucoup de personnages (prévoir de prendre quelques notes pour s’y retrouver d’ailleurs). C’est captivant, attachant, drôle parfois, triste aussi parfois. Je ne connaissais Jonathan Coe que par le fameux roman « le Testament à l’anglaise » pour lequel j’avais eu un énorme coup de coeur. Je retrouve un peu le monde de l’auteur ici.
J’avais tenté « La Maison du sommeil » mais j’ai fini par abandonner parce que l’ambiance y est très particulière. Mais je compte bien m’y remettre un jour.
Je viens d’acheter la suite « le cercle fermé » et « le coeur de l’Angleterre ». J’ai tellement hâte de suivre ces lycéens dans leur vie d’adulte et suivre l’Histoire de l’Angleterre avec un grand H à travers les yeux. J’ai beaucoup appris dans ce domaine. Je suis loin de tout maîtriser mais cette véritable incursion dans ce monde-là nous en apprend beaucoup.
Je recommande très fortement cette lecture.
Avec ce premier volume, Bienvenue au club, qui aura une suite, Jonathan Coe nous fait vivre dans l'Angleterre des années soixante-dix. Le roman débute néanmoins en 2003 au restaurant situé au sommet de la tour de télévision qui surplombe l'Alexander-platz, à Berlin, avec deux jeunes gens, Sophie et Patrick, qui s'apprêtent à dîner. La mère de Sophie et le père de Patrick s'étaient connus il y a bien longtemps. Heureux de se croiser, ils souhaitent se retrouver seuls et laissent leurs enfants faire connaissance. Ceux-ci, un peu intimidés mais ayant en commun le passé de leurs parents, décident. d'en parler et Sophie propose même :" On va remonter le temps. Jusqu'au tout début. Jusqu'à un pays qu'on serait sûrement incapables de reconnaître. l'Angleterre de 1973."
Dans son roman, l'auteur va nous faire suivre, à Birmingham, la vie d'une série de jeunes gens durant leurs années de lycée à l'institution King William ainsi que celle de leurs parents. Ils ont tous une forte personnalité et représentent bien ce que la société peut avoir de bien et de moins bien. C'est un livre où l'on rit beaucoup, notamment aux frasques de certains étudiants et les joies de la libération sexuelle sont bien évoquées. Pourtant la situation est souvent sombre avec la montée du thatchérisme, le nationalisme anglais, la montée de l'extrême-droite, la terreur semée par l'IRA, les conflits sociaux de plus en plus fréquents avec la récession en ligne de mire et les syndicats qui commencent à perdre de l'influence. C'est également la naissance de la société de consommation.
Jonathan Coe, dans cette plongée dans les années 1970 britanniques nous livre le magnifique tableau d'un pays en pleine mutation, une fresque un peu nostalgique peut-être, où la petite histoire est intimement mêlée à la grande. Ce roman m'a parfois fait penser à celui de Thomas B. Reverdy, L'hiver du mécontentement, également très pertinent.
Un beau moment de lecture très instructif.
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Jonathan Coe a un talent indéniable pour brosser le portrait d'une société. En l’occurrence, c'est ici une vrai plongée dans l'Angleterre des années 70 qui est proposée au lecteur de ce roman.
Ce roman est assez foisonnant. Il l'est d'abord dans sa construction avec un mélange dans les styles d'écriture, parfois sous le format lettre, parfois article de presse, parfois journal intime... Il l'est également dans les thèmes traités. Sur le principe, on suit plusieurs personnes, des étudiants et leurs parents essentiellement, dans leur vie quotidienne.
A travers ces destins, c'est toute la société anglaise qui est passée au crible et les grands sujets des années 70 sont abordés. On retrouve notamment le sentiment nationaliste et les tensions avec l'IRA, les conflits ouvriers, la lutte des classes...
C'est un livre vraiment intéressant car les problèmes de famille (adultère, impact du travail sur la vie familiale...), d'étudiants (premiers amours...) côtoient les problèmes de société et Jonathan Coe arrive parfaitement à retranscrire cette période avec une maîtrise excellente et dans une écriture fluide.
Ce n'est jamais ennuyeux malgré la longueur du roman (plus de 500p). On peut trouver quelques passages qui traînent un peu en longueur par-ci par-là mais cela relève vraiment du détail.
En tout cas, je suis impatient de lire la suite. L'auteur avait prévu un diptyque initialement qui est en réalité devenu un triptyque avec la sortie récente du roman "le cœur de l'Angleterre", c'est d'ailleurs avec cette sortie que je me suis mis à démarrer ma découverte de cet auteur. Je vais donc me lancer dans le deuxième volume intitulé "Le cercle fermé".
Un roman hautement recommandé !
Ma note 4,5/5
Un bon roman qui retrace la vie d'une bande de jeunes anglais dans les années 70
De Jonathan Coe j'avais lu La maison du sommeil qui ne m'avait pas emballée. C'est tout le contraire ici avec ce livre qui m'a ravie. A une chronique de l'Angleterre des années 70 caractérisée par les attentats de l'IRA, les grèves ouvrières, la montée du racisme se mêle les petites histoires d'une bande d'amis et de leurs parents.
C'est à la fois drôle et grave et on passe un très bon moment de lecture.
Premier tome d'un diptyque, dans la veine de "Testament à l'anglaise", ce roman nous raconte l'épopée d'une bande d'amis, de leur famille.... dans l'Angleterre des années 70.
J'avais adoré "Testament à l'anglaise" où J. Coe nous contais l'histoire d'une famille bourgeaoise, avec un humour "so british". Si "Bienvenue au club" est construit avec beaucoup de similitude que son prédeceseur, l'histoire, est pour moi, moins attrayante; Les états d'âmes restent ceux des ados d'aujourd'hui et les histoires de familles sont celles d'aujourd'hui. De ce point de vue, rien de nouveau. Là où le roman est interessant, c'est de nous retracé l'histoire de l'Angleterre de ces années-là, notamement sur le plan politique.
De plus je trouve que le monologue final de Benjamin est vraiment pénible!
A travers ce livre l'auteur nous livre une chronique douce, amère de l'Angleterre de la fin des années 70. Avec le parcours de plusieurs jeunes de Birmingham, il nous permet d'avoir une approche différente sur les évènements qui se sont déroulés pendant cette période. Beaucoup d'humour et de réflexions qui donnent à ce livre un charme extraordinaire. Bien sûr on s'attache à ces personnages qui ne sont pas anodins, un regard lucide sur cette Angleterre des années 70, où les conflits sociaux, l'IRA et les conservateurs vont changer le cours de l'histoire. En choisissant de nous montrer ces moments historiques à travers la vie de plusieurs adolescents, il nous les fait voir avec une légèreté touchante.
Un livre très agréable à lire, sans temps mort, plein d'humour et de bons moments. Je ne peux que vous en recommander la lecture, en vous garantissant un très bon voyage...
écriture fluide se lit facilement
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