Lara entame un stage en psychiatrie d’addictologie, en vue d’ouvrir ensuite une structure d’accueil pour jeunes en situation d’addiction au numérique...
Une traque au coeur d'une nature en émoi, qui nous rappelle que la terre, lorsqu'elle est en colère, peut gronder sous les pas des hommes.
Un premier roman intense et poétique.
Dans la forêt, une partie de chasse s'engage, menée par Gérald, la gâchette du coin. Devant lui, son chien Olaf piste la trace, et Linda, son vieil amour, guide les traqueurs qui rabattent le gibier. Alan le garde forestier a le coeur en morceaux. Ce soir, il le sait, les biches seront en deuil.
Mais en ce dimanche plus gris que les autres, une tempête approche. La forêt aligne ses bataillons, les animaux s'organisent. Les cerfs luttent sous l'orage. Et une biche refuse la loi des hommes.
C’est l’automne dans la forêt où Alan est garde forestier, une partie de chasse va bientôt s’engager. Pourtant, la chasse ce n’est vraiment pas son truc à Alan. Mais il doit faire avec, et son action dans ces cas là est de faire respecter les quotas, et de protéger autant que possible le gibier dont il a la charge. Lui qui arpente solitaire les sentiers et le moindre recoin connaît aussi bien lames petits animaux que les belles biches ou les chevreuils majestueux. Et sait quel est l’animal faible qu’il faut protéger.
Quant aux chasseurs, ils sont semblables et cependant très différents ces hommes et ces femmes attirés par ce cérémonial d’un autre âge.
Il y a Gérald, et son chien Olaf. Toujours aussi sur de lui, ce chasseur emblématique connaît la forêt, les bêtes, et la chasse. Aujourd’hui il ne se contentera pas d’une petite proie, c’est le plus beau gibier qu’il espère pouvoir accrocher à son tableau de chasse, une biche ou un chevreuil.
Pas comme Basile, cet ado qui chasse avec son père et se contente d’une caille, piètre bestiole aux yeux de Gérard. Basile qui peu à peu a pris goût à ce sport que lui a inculqué son père et qui rêve de posséder le fusil qui lui permettra d’atteindre la cible dont il rêve. Victime comme tant d’autres des réseaux sociaux il rêve de s’y afficher en potentiel grand chasseur.
Il y a Linda, cette belle femme arrivée du Canada quelques années auparavant aime en silence le beau et charismatique Gérald. C’est elle qui gère les rabatteurs et leur progression tout au long de cette journée qui a bien commencé mais qui dérive rapidement vers la nuit la plus angoissante que ces villageois aient vécue depuis longtemps.
C’est beau une forêt, de jour.
C’est terrifiant une forêt, de nuit. Surtout pour un chasseur affaibli et égaré lorsque la partie de chasse déraye.
Un roman qui se lit comme un conte. Dans lequel les humains et les animaux prennent toute leur place. J’ai aimé la première partie particulièrement bien décrite qui met chacun en scène et donne une grande place à la nature. Un peu moins la partie qui se déroule dans la nuit, où j’ai trouvé les personnages beaucoup trop stéréotypés et caricaturaux pour être crédibles. Un premier roman qui a cependant le mérite de poser des questions sur notre rapport à la nature et aux animaux. Je l’ai découvert grâce aux 68 premières fois. J’avais également écouté l’autrice aux Correspondances de Manosque, j’ai aimé découvrir son écriture.
https://domiclire.wordpress.com/2023/11/07/biche-mona-messine/
Un premier roman à l’émotion subversive…
Ce premier roman sorti en 2022 paraît aujourd’hui dans la collection Mon Poche et j’avoue avoir été heureusement surprise que la maison d’édition me contacte. Ne sachant pas ce que j’allais découvrir mais ayant compris que ce serait un roman « différent », je l’ai attaqué avec un allant particulier. Et j’ai vibré autant que la biche dont nous parle l’auteure qui signe un premier roman atypique et inclassable.
Gérald est un chasseur qui adore montrer son talent lors des parties de chasse auxquelles il participe régulièrement dans la forêt. Il est toujours accompagné d’Olaf, son chien fidèle. Alan est un garde-chasse qui prend sa tâche très à cœur en ayantle souci de protéger les animaux du territoire. Une tempête approche mais la traque continue. Mais une biche ne veut pas fuir.
Qu’est-ce qui est le plus intéressant dans cette lecture, l’aspect psychologique ou écologique du récit ? En tout cas, la sensation d’être au plus près des bêtes et des hommes ne nous quitte pas. Il est palpitant d’entendre tous ces cœurs battre d’envie, de violence, de passion, de fureur, de peur. Et vous ne trouverez aucune plage de calme même si vous cherchez bien, vous êtes embarqué dans une écriture au style très particulier, avec des mots choisis, des descriptifs poétiques, un langage soutenu. Et de l’émotion à revendre. C’est une histoire contée dans laquelle les métaphores sont nombreuses, où le combat homme chasseur contre femme biche se veut plus rêve que réalité.
Ce n’est pas une histoire de tous les jours, elle demande un engagement, celui de vouloir aller vers la différence. C’est violent, âpre, sans concession, grotesque parfois. Et la fin n’en est que plus incroyable. Entre la normalité des chasses bien organisées, séculaires, encadrées et le comportement des hommes et des bêtes, c’est l’inconnu, un monde de leçons de vie, d’écoute de la nature, d’images sublimées.
Il faut affronter ce roman sans idées préconçues, presque comme devant un tableau plutôt qu’un livre. Le visuel de la couverture en dit beaucoup. Il faut se laisser aller vers ce que l’on n’aurait pas pensé apprécier. C’est un premier roman, c’est une révélation pour moi qui aime ce qui surprend.
Je remercie les Editions de Borée, la collection mon Poche, pour le Service Presse de « Biche » de Mona MESSINE.
Une partie de chasse s'annonce orgueilleuse et triomphante entre la nature et les hommes. Cependant, la traque déloyale pourrait bien ne pas se dérouler comme prévu, révélant des instincts de rébellion et de survie captivants et inédits...
Le domaine de la chasse suscite des débats entre ses défenseurs pratiquants ou sympathisants, et ses détracteurs. En général, ces deux mondes s'invectivent mais ne se rencontrent pas.
Avec ce roman, l'auteure nous convie à une immersion totale dans le sauvage, à ses exigences, à ses peurs, à ses étouffements, et à ses cris. Chacun y va de son impatience et de sa connaissance, dans une course contre la montre urgente, entre la vie et la mort.
L'écriture est sublime, féroce de poésie. Tous nos sens sont en alerte, et nous vivons les émotions de l'animal, pour lesquelles nous nous liquéfions. On est absorbé par la nature et les tourments intimes de l'homme, qui s'enivrent de leurs convictions.
Nous sommes les témoins invisibles de la puissance invaincue des éléments, et de leurs initiés. Car il y a des soifs qu'il ne faudrait jamais étancher. Les lois impénétrables de la nature sont heureusement là pour nous le rappeler.
Laissez-vous surprendre par cette fable écologique et philosophique sous haute tension, et au-delà de tous soupçons.
Un dimanche matin comme beaucoup d'autres, dans la forêt une partie de chasse s'organise. Les participants sont nombreux a espérer revenir avec un cerf majestueux. Un groupe non armé jouera le rôle des rabatteurs, permettant aux chasseurs armés, de prendre en tenaille le gibier. Gérald chasseur expérimenté et tireur sans faille, est à la tête du groupe, accompagné de son chien Olaf. Linda dirige les rabatteurs. Pour Alan le garde chasse la journée est sombre, lui qui protège de son mieux la harde. Lorsque le temps se couvre et que la tempête arrive, la tragédie peut alors commencer et si pour une fois tout n'était pas écrit d'avance.
Un livre court à la belle couverture, je suis tombée sous le charme de l'écriture de Mona Messine. Les chapitres ont un côté immersif et on entre facilement dans ce conte dit écologique. La prose parfois poétique explore le ressentit des hommes et des animaux. On entre en résonance avec la nature, la forêt, la vie, la mort tout semble lié. On pourrait faire quelques reproches, un penchant pour le lyrisme qui peut lasser ou encore une certaine tendance à l'anthropomorphisme. Les pensées, les émotions et le comportement de la biche comportent à mon goût bien trop de caractéristiques humaines. Pourtant, je me suis laissée prendre par le côté sensible de cette écriture, l’exacerbation des sens y est tellement bien décrite. Qui n'a jamais voulu savoir ce qui se cachait dans la tête des animaux. On entre ainsi dans un huis clos sylvestre avec un petit côté Natural Writing où l'odeur de la pluie, de l'humus et des champignons vous prend au nez. Un premier roman au scénario original et un dénouement surprenant inimaginable. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2023/08/24/40019400.html
J’ai lu que l’autrice de cette « Biche » avait écrit assistée d’un métronome, cela ne m’étonnerait pas tant l’écriture est mélodieuse. La forêt est sublimée par des descriptions formidables de précision et de sensibilité ; les humains pensent y faire régner leur loi et la cruauté rôde : la fière rabatteuse enrage de ne pouvoir marcher au milieu des fusils et s'en servir, l’enfant féroce fourbit ses armes et se voit déjà en tête de battue, le principal chasseur, sorte de mâle alpha à son corps défendant, n’a que mépris pour le jeune et sincère garde forestier, à ses yeux un « jeune dadais écologiste » …
Le sang est partout, il dégouline des plaies imaginaires ou infligées mais pas forcément des corps qu’on s’attend à voir blessés ou dépecés. A peu près toutes les scènes de ce conte sauvage sont dignes de rester en mémoire, depuis l’épisode de la biche épargnée en passant par la disparition du chasseur dans les éléments déchaînés ou la rencontre avec la harde de cerfs ; sans parler de la scène où l’auteur convoque l’Antiquité et la déesse de la nature indomptée.
Un roman magnifique et palpitant qui se lit d’une traite, une sorte de page-turner sylvestre, empli de rapports de force apparemment disproportionnés, empreint de tragédie et d’une violence largement tournée vers les êtres que les hommes s’imaginent pouvoir dominer. Une belle réussite au-delà de quelques invraisemblances (c'est un conte après tout) !
Merci à l’équipe des 68 1ères fois pour cette aventure de livres voyageurs et les découvertes enthousiasmantes qui en découlent (comme celle-ci par exemple).
Ce roman aurait aussi pu s’appeler « La biche et le chasseur », car raconté à eux voix elle nous plonge dans une journée de chasse. 24 heures d’un dimanche où les éléments se déchainent, racontées par ces deux protagonistes mis face à face dans une traque mortifère.
La biche est toute jeune, majestueuse et agile. Elle fait partie de la harde, veille sur les faons et attend les cerfs qui rôdent en cette période des amours. Mais elle est aux aguets, les sens en alerte, car elle sait que les chasseurs sont sur le pied de guerre. Le chasseur, le chef de troupe, c’est Gérald, accompagné de son fidèle beagle Olaf. Un homme craint et respecté, un tireur hors pair, avide de reconnaissance et gonflé d’orgueil. Mais en ce dimanche d’automne la traditionnelle battue ne se déroulera pas comme prévu, dans un combat qui opposera la loi des hommes à celle de la nature.
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Lorsque j’ai vu que ce livre faisait partie de la sélection des @68premièresfois, je me suis réjouie car il me tentait depuis sa sortie. J’ai dévoré les premières pages, séduite par son côté immersif, saisie par les descriptions majestueuses de cette forêt. Mais, très vite, la déception a fait place à l’intérêt. Petit à petit la poésie du début s’est émoussée face à une succession de scènes qui m’ont semblées trop caricaturales. On est dans un conte certes, mais le trait était trop gros pour moi, à l’image du sympathique garde-chasse, Alan, dont la vocation est née après avoir été traumatisé enfant par Bambi ! Ou encore Linda, la rabatteuse, qui en pleine nuit met rimmel et rouge à lèvre pour partir sous la pluie, sauver son amour de jeunesse. Le postulat de départ, d’opposer deux points de vue était intéressant, mais le propos est trop manichéen à mon goût et plusieurs scènes, que je ne peux citer, sont trop invraisemblables. J’ai aussi été gênée par la personnalisation des animaux, dotés de prénom à l’image d’Hakim, le hérisson. La morale, puisque l’on est dans une fable, a une portée intéressante mais son traitement ne m’a pas convaincue, noyé dans un lyrisme excessif. Je retiendrai toutefois la belle allégorie sur la féminité incarnée par la biche, ainsi que l’analyse pertinente sur les dégâts irréversible de la prédation menée par les hommes sur la nature, mais le sentiment final reste la déception. Dommage.
Une belle et intrigante couverture pour ce premier roman, découvert grâce à la sélection des 68premièesfois.
Nous allons suivre une partie de chasse, avec plusieurs personnages, humains et animaux. La parole est donnée à chacun au fils des pages.
L'auteure nous entraîne donc dans cette forêt et nous sommes avec la biche, du titre, mais aussi un hérisson, des chiens, des chasseurs, des femmes et des enfants, qui sont là pour "rabattre" le gibier, un garde forestier, le maire du village... Chacun va vivre cette journée et cette nuit à sa façon.
En peu de pages, avec une belle écriture, nous sommes avec l'ensemble de ses personnages et nous allons plusieurs points de vue sur la chasse, la préservation de la nature, des forêts, les rapports de chacun et chacune à la nature, à la chasse, aux armes. Des personnages qui restent en mémoire, qu'ils soient homme, femme, enfant, animal..
Un premier roman dont je vous conseille la lecture avant d'aller en forêt ou d'aller à la chasse !
Biche, ô ma biche
Dans ce premier roman, Mona messine imagine une partie de chasse qui va virer à la tragédie. Sous forme de conte écologique, elle explore avec poésie et sensualité les rapports de l’homme à la nature.
La puissance et le pouvoir sont au rendez-vous de cette partie de chasse. Entre les humains et les animaux, le combat est inégal, même s’il n’est pas joué d’avance. La biche et sa petite famille ont appris à se méfier des prédateurs et ont pour avantage de parfaitement connaître les lieux.
Mais c’est aussi ce qui excite Gérald, le roi des chasseurs. Accompagné de son chien Olaf, il aime jouer à ce jeu ancestral, partir sur la piste de la bête et, après l’avoir débusquée, l’abattre et agrandir tout à la fois sa salle des trophées et son prestige. Les autres chasseurs sont pour lui plutôt des gêneurs. Surtout lorsqu’ils leur prend l’envie d’emmener avec eux leur progéniture et leur apprendre les rudiments du métier. C’est aujourd’hui que Basile abattra sa première caille, mais ce tir qui fait la fierté de son père est pour Gérald l’assurance que désormais la faune est aux abois et que sa traque n’en sera que plus difficile.
Mais il peut compter sur Linda. Celle qui mène la battue se verrait bien aussi en proie offerte au maître des chasseurs. Une partie loin d’être gagnée, elle aussi…
Dans ce conte écologique, on croise aussi un jeune garde-chasse qui a conservé du film Bambi un traumatisme qui n’est pas étranger à sa vocation de protéger la faune et la flore. Alan entend faire respecter les règlements aux chasseurs, faute de pouvoir leur interdire de pratiquer leur loisir.
En ce dimanche gris et pluvieux, le scénario imaginé par les prédateurs va connaître quelques ratés. L’orage gronde…
Mona Messine, d’une plume pleine de poésie et de sensualité, a réussi son premier roman qui, en basculant alors dans la tragédie, nous offre une fin surprenante. Elle nous rappelle aussi qu’on ne s’attaque pas impunément à la nature. Elisabeth, la vieille biche et Hakim le petit hérisson peuvent jubiler: de héros de dessin animé, ils viennent de basculer dans la mythologie qui voit les chasseurs tels Orion se transformer en poussière d’étoiles.
https://urlz.fr/mJ8c
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