"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je rêve. Je rêve d'être ce grain de sable dans cette machinerie qui s'emballe et qui broie tout ce qui n'est pas calibré. Je rêve, et j'écris avec le rouge de mon sang des écrits que je veux révolutionnaires, je rêve qu'un jour on va se réveiller et refuser. Et refuser en bloc tout ce que ces messieurs, tout de gris vêtus et moulés dans le même moule, nous imposent simplement parce qu'ils causent mieux que nous. Refuser. Tout en bloc. De gré ou de force. Je rêve que je grimpe sur la tour de l'inutile payée avec le sang des prolétaires et que j'écris avec le rouge de mon sang : « Il est temps de se réveiller ! », je rêve qu'il existe encore une issue et qu'une poignée d'hommes et de femmes de bonne volonté est prête à rebâtir. Je rêve qu'une poignée d'humains, tous différents, jaunes, verts, noirs, riches, miséreux, comme un bouquet d'hommes et de femmes, se lèveront comme lève le bon blé.
...
C'est la pleine lune. La première de l'automne. Les hommes ne sont plus chauds, les hommes sont brûlants, Eve le sait. Eve le sait dans sa chair et lorsqu'elle s'apprête à monter sur scène, ça remonte à la surface comme des bulles de gaz à la surface d'un marais. Et ça se manifeste physiquement comme une brûlure à la hanche, à l'endroit de sa balafre. Seize points de suture un soir de pleine lune, loin d'ici dans une autre boîte minable enfumée. C'était pendant sa vie d'avant...
Les nouvelles sont illustrées par Jean-Pierre Brissart et la couverture a été réalisée par Alexis Horellou.
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