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Dire « Beat Generation », c'est penser Allen Ginsberg, Jack Kerouac, William S.
Burroughs. En un mot, une histoire d'hommes écrite par les hommes, pour les hommes.
Mais voilà que l'histoire littéraire s'ouvre aujourd'hui à deux battants : qu'on le veuille ou non, il y avait aussi des femmes poètes dans le mouvement beat. Des femmes comme Hettie Jones, Lenore Kandel, Denise Levertov, Anne Waldman, ruth weiss... Des femmes qui furent tout à la fois « soeurs, saintes et sibylles ». Des femmes qui ont dû arracher leur liberté au diktat des familles, à la domination masculine et aux carcans sociaux. Sexe, drogue, avortements et rock n'roll ? Oui, à condition de bien comprendre que le droit d'être rebelle était un privilège masculin dans les années 1950. Un livre choc, indispensable à notre temps.
Quand on évoque le mouvement "beat", on pense tout de suite à Jack Kerouac, Allen Ginsberg, William.S Burroughs ou encore Neal Cassady bref à des hommes. Mais qu'en est-il des femmes ?
Les femmes étaient pourtant bien présentes dans ce cercle d'artistes, mais ne possédaient pas les mêmes droits et libertés que les hommes dans les années 50-60 aux États-Unis. Leurs écrits restent assez confidentiels car l'art était un domaine réservé aux hommes.
Annalisa Mari Pegrum et Sébastien Gavignet ont décidé d'établir une anthologie, afin de faire partager et de faire reconnaître l’œuvre de femmes qui prirent part au mouvement de la Beat Generation.
Ce recueil regroupe des poèmes très divers et abordant des thèmes variés de dix artistes : Elise Cowen, Diane diPrima, Hettie Jones, Lenore Kandel, Mary Norbert Körte, Joanne Kyger, Denise Levertov, Janine Pommy Vega, Anne Waldman et ruth weiss.
Dans leurs poèmes, ces femmes engagées évoquent leur quotidien sans langue de bois et parfois en utilisant des mots crus. Elles font part de leurs expériences, du fait d'être femme à cette époque là et abordent des sujets tels que l'amour, la drogue, le sexe, la liberté, le bouddhisme, la magie etc.
Les écrits sont résolument féministes car ces femmes n'ont pas eu peur de transgresser l'ordre sociale, de s'émanciper et de faire entendre leur voix souvent au mépris de leur famille.
La poésie est une histoire de sensibilité et certains poèmes m'ont davantage touchés notamment ceux d'Elise Cowen, Diane diPrima ou encore Hettie Jones.
Il y a quelques années, j'ai dévoré les livres de Jack Kerouac et William Burroughs et je suis ravie d'avoir pu découvrir les sublimes poèmes de ces dix femmes. Elles n'ont rien à envier aux hommes et leurs écrits méritent amplement d'être publiés.
Il est important d'ajouter que les poèmes sont publiés dans leur langue d'origine sur la page de gauche et la traduction française est faite sur la page de droite. De plus, l'anthologie contient une préface et postface et les biographies des dix poétesses qui permettent d'en savoir un peu plus sur leur vie.
Une magnifique anthologie très bien réalisée qui rend hommage aux femmes et à leur immense talent.
Un grand merci aux éditions "Bruno Doucey"
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