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Les fleurs du Mal sont une ode aux femmes, toutes les femmes, des plus idéales aux plus charnelles, des plus pures aux plus toxiques. L'ode d'un homme, d'un poète, d'un créateur. Quatre femmes ont marqué son existence et sa poésie : Jeanne Duval, le diable noir; Marie Daubrun, la madone en or; Apollonie Sabatier, la déesse, et au début et à la fin de tout, sa mère, Caroline Aupick.
De là à dire que Baudelaire n'a vécu que par et pour les femmes, qu'il en a retiré toute sa sève créatrice, tous les bonheurs et surtout tous les malheurs... Et si Baudelaire, en fait, n'aimait pas les femmes?
Incapable de les considérer comme les égales des hommes, des individus à part entière? Sa poésie est la marque de ce mépris, de cette haine, de ce dégoût... Baudelaire et l'amour? Oui, tant l'artiste a fait corps et âme avec les sujets de sa poésie. Mais l'amour de quoi, de qui?
Vu les écrits de Baudelaire, qui n'épargne pas les femmes on se pose la question de l'amour dans sa vie, aimait-il vraiment les femmes ? Quel rôle ont-elles joué dans sa vie et dans son oeuvre ? C'est un portrait en demie teinte que nous dresse l'auteur où il est dur de définir si les détestait ou pas. Qu'il les ait aimées ou pas, il est évident et indiscutable qu'elles furent les inspiratrices de ses plus beaux et plus vibrants poèmes. Là où d'autres se sont servis d'elles pour les sublimer dans leurs arts : Victor Hugo, Rodin... lui il en a fait des êtres fourbes, sources de malheurs, de tristesse et de désespoir. Il les méprise la plupart du temps et seulement quatre femmes ont vraiment compté dans sa vie, dont sa mère, ce qui est peu. Il avait une relation fusionnelle avec sa mère, ce qui l'a probablement empêché de vivre sa vie et de se consacrer à une autre femme et le peu qu'il a connu l'ont fait horriblement souffrir, il s'est servi de cette souffrance pour écrire notamment "les Fleurs du mal" recueil mal accueilli à l'époque, car qualifié d'outrage aux bonnes moeurs.
C'est tragique de voir que finalement, il a détesté les femmes et que c'est par elles qu'il va mourir puisqu'il contractera la syphilis avec une prostituée et en mourir. L'auteur laisse entendre qu'il n'est pas impossible qu'il n'aime pas les femmes parce qu'il aime les hommes ... pourquoi pas. C'est donc un portrait peu avenant que nous découvrons, mais c'est passionnant.
Toujours richement illustré, pointu et beau je ne cesse d'admirer le travail des Éditions Rabelais sur cette collection superbe.
VERDICT
Une autre facette du célèbre poète des "Fleurs du mal", à offrir, se faire offrir.
https://revezlivres.wordpress.com/2016/10/22/baudelaire-amoureux-jannick-alimi/
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