Vous reprendrez bien un peu de conseils de lecture ?
Anton Torvath est tzigane et dresseur de chevaux. Né au coeur de la steppe kirghize peu après la Première Guerre mondiale, il grandit au sein d'un cirque, entouré d'un clan bigarré de jongleurs, de trapézistes et de dompteurs. Ce «fils du vent» va traverser la première moitié du «siècle des génocides», devenant à la fois témoin de la folie des hommes et mémoire d'un peuple sans mémoire. Accompagné de Jag, l'homme au violon, de Simon, le médecin philosophe, ou de la mystérieuse Yadia, ex-officier de l'Armée rouge, Anton va voyager dans une Europe où le bruit des bottes écrase tout. Sauf le souffle du vent.À la fois épopée et récit intime, Avant que le monde ne se ferme est un premier roman à l'écriture ample et poétique. Alain Mascaro s'empare du folklore et de la sagesse tziganes comme pour mieux mettre à nu la barbarie du monde.
Vous reprendrez bien un peu de conseils de lecture ?
Des personnages bien typés, des personnalités affirmés qui nous font parcourir les pays de l'Est, les années troubles de la dernière guerre, voyager en Inde, aux USA... Une écriture qui fait naître des images. Un roman fort, d'où se dégage des valeurs d'humanisme.
Dans les années trente, une famille de tziganes sillonne les routes, offrant le spectacle de son petit cirque.
Mais la guerre arrive, les chassant puis les parquant.
C'est l'horreur des camps.
Anton, un des fils sera le seul rescapé de la famille et continuera à sillonner les routes à travers l'Europe, jusqu'en Inde.
C'est une magnifique histoire racontée avec un grand talent.
L'âme de ces « fils du vent » est pure et belle.
Quelle sagesse chez eux !
On traverse de longues années en compagnie d'Anton.
Des années où la joie de vivre se transforme en horreur.
Mais Anton a un don de vie, une force d'esprit, une beauté de cœur qui l'aideront à surmonter l'horreur et à préserver l'esprit de tous les siens.
L'écriture est très belle, profonde, poétique.
La vie d'Anton est bouleversante et admirable.
Né dans les steppes kirghises au lendemain de la Grande Guerre, le jeune tzigane Anton Torvath grandit au sein d’un cirque, où il dresse des chevaux. Lui et les siens mènent l’existence libre des « Fils du vent », à cent lieues des préoccupations de plus en plus folles de l’Europe où ils se trouvent dans les années trente. Pris au piège de la barbarie nazie, le petit chapiteau rouge et bleu manquera de peu disparaître définitivement. Mais c’est sans compter la détermination des survivants à ne jamais laisser s’éteindre le souffle du vent...
Terrible miroir que nous tend Anton, à nous les gadjé, au fil d’une moitié de XXe siècle marquée par les génocides. Pendant que montent les tensions d’avant-guerre en Europe, le jeune tzigane s’enivre d’une enfance goûtée instant après instant au sein d’un clan haut en couleurs, fier de sa vie sans attache qui lui fait profiter des beautés du monde au hasard de ses lents voyages au pas des chevaux. Cette vie libre de "mouflons" réfractaires à la domesticité des "moutons" est mise à mal de la pire des façons par le génocide nazi, dans un summum de l’horreur prouvant au-delà du concevable combien l’humanité est capable de se fourvoyer. Obstinés à reconstruire un avenir conforme à leurs valeurs de liberté, les survivants se heurtent au triomphe d'une conception de plus en plus "économique" du monde, centrée sur la possession et l'argent. Alors que les espaces sauvages se font peaux de chagrin, que frontières et passeports dessinent des murs parfois infranchissables, restent bien peu d'ouvertures pour laisser passer le vent.
A ses passages sombres et terribles, propres à faire douter de la notion-même d'humanité, le récit oppose la lumineuse présence de quelques personnages dont la sagesse et la bonté simples et instinctives serviront, d'abord de tuteurs à l'apprentissage d'Anton, puis de bouées de sauvetage empêchant le jeune homme de sombrer tout à fait dans l'enfer des camps de la mort. Et puisque la barbarie des hommes se révèle capable de les emmener si loin au-delà de toute raison, mais aussi parce que notre monde contemporain oublie toujours plus de "vivre" pour préférer "avoir", l'on acceptera avec bonheur que le récit s'arme d'une poésie parfois légèrement teintée de magie, n'hésitant pas à franchir les limites de la vraisemblance, pour mieux nous rappeler le vrai sens de la vie et le goût perdu de la liberté.
Investir chaque instant sans laisser au poids du passé ni à la crainte de l'avenir la possibilité de le gâcher, refuser l'aliénation au lieu de rester frileusement dans d'inacceptables compromis, oser dire non sans reculer devant le prix : c'est parfois l'avenir du monde qui est en jeu - ici face au nazisme au siècle dernier, mais on pensera aisément à d'autres exemples contemporains, ne serait-ce qu'à l'intégrisme religieux, et ainsi à d'autres ouvrages récents sur la liberté, en Turquie avec Madame Hayat d'Ahmet Altan ou au Kurdistan avec S’il n’en reste qu’une de Patrice Franceschi -, mais aussi, plus directement, la façon dont nous acceptons de vivre ou de subir notre existence au quotidien. Alors, à l'image des derniers tziganes bataillant pour préserver leur rapport au monde, et d'ailleurs de l'auteur qui a fait le choix un jour de tout plaquer pour écrire et voyager, peut-être un certain nombre de lecteurs trouveront dans ce livre l'envie de rejoindre aussi les rangs des cimarrones, ces esclaves ou animaux domestiques enfuis pour retrouver la maîtrise de leur destin... Coup de coeur.
Dès les premiers lignes, je me suis sentie emportée par un tourbillon musical fait de violons et chants tziganes à travers toute l'Europe et plus encore !
C'est un livre rare de profondeur, d'amour, de poésie, de violences mais de vie avant tout.
Tout commence quand Anton naît dans un cirque tzigane entouré de ses parents Svetan et Smirna, de la troupe du cirque Torvath , bercé par le violon de Jag. Nous sommes dans les années 1920, ils voyagent au gré de leur humeur à travers toute l'Europe Centrale jusqu'au jour où Jag les quitte pour rejoindre l'Inde de leurs origines, pressentant de futur dangers . Le petit cirque continue ses tournées mais l'étau des nazis se resserre autour d'eux. On va suivre le parcours d'Anton durant cette folie guerrière, à travers les camps, ghettos , et plusieurs pays pour retrouver son ami Jag .
Ce roman est un grand voyage à travers le vingtième siècle sombre de la guerre mais riche et lumineux par la culture tzigane. Ce texte nous transmet leur sagesse, l'attachement pour les animaux ( particulièrement les chevaux), leur amour de la liberté et du voyage, la puissance des liens familiaux et amicaux, l'attachement à leur terre d'origine, la passion de la musique et la valeur des contes ancestraux.
L'auteur aborde avec pudeur et gravité le sort réservé aux tziganes par les nazis dans les nombreux camps de concentration. Ces passages montrent la détresse physique des prisonniers mais surtout psychique . Ainsi, les contes traditionnels , des bouts de papiers pour écrire permettront à Anton de résister à la barbarie . Hélas , ils seront peu à se sauver et Anton devra vivre avec tous ses fantômes jusqu’à ce qu'il leur offre une sépulture .
Le voyage d'Anton nous permet de rencontrer de nombreux personnages tous attachants. Il y a Jag, le violoniste et conteur ; Katia, la funambule ; Simon, le médecin ; Yadia, la mystérieuse ex-officier de l’Armée Rouge ; le colonel Wittgenstein, américain traumatisé par la découverte du camp de Mauthausen ; Katok, compagnon du camp.
Ce texte, d'une belle poésie, nous fait voyager et partager la liberté d'Anton, sa foi en la vie, sa détermination. Les nombreux contes tziganes vous accompagnent longtemps après cette émouvante épopée.
Ce roman, qui mêle à merveille récit intimiste, saga familiale, et Histoire (d'un peuple, mais aussi de l'humanité en général), est remarquable.
“Oui, Anton eut le temps de s’imprégner de la beauté. il la recueillait en lui au fil des chemins, il s’en nourrissait, il l’espérait sans cesse et sans cesse elle venait.”
Un style poétique, une intrigue qui nous emmène aux quatre coins du monde, et nous donne à réfléchir sur notre passé, et sur un peuple fascinant mais méconnu (ou mal connu)… voici quelques ingrédients de ce récit, mi-conte, mi-épopée, qui retrace l'histoire chaotique d'un jeune homme tzigane qui survit aux camps de concentration et tente de se reconstruire.
“Même s’il ne distinguait pas encore le fil à tirer dans l’écheveau des possibles, il pressentait une fracture, comme une plaie ouverte dans la suite des instants.”
L'horreur sans nom qu'il connaît, comme tant d'autres, le transforme à tout jamais, mais ne change pas, néanmoins, sa (et ses) valeur(s), son éthique, et sa bonté, ressentie d'ailleurs par les chevaux qu'il dresse dans la bienveillance. Heureusement, dans ce monde d'une cruauté sans borne, Anton (référence à Anton Tchekhov ?) rencontre des âmes pures qui rendent ce monde moins invivable : des figures paternelles fortes qui partagent leurs connaissances, savoir faire et livres avec lui (tels Jag et Simon), une famille unie qui l'encourage et le soutient dans ses choix, un garde-voleur-chenapan qui devient son ami dans le ghetto de Łódź, une rencontre que nous aurions aimé faire avec l'un des hommes les plus humains et époustouflants du monde…
“La route, c’était ce que préférait Svetan. Errer, avaler les lieues, les paysages, se perdre dans des plaines sans fin, les steppes, les chemins creux des bocages ; rester des jours sans croiser personne. S’il avait pu, il n’aurait fait que ça, cheminer ; mais c’était à lui désormais qu’incombait de gérer le déclin du petit cirque Torvath : il fallait nourrir les bouches et les ego…”
Un roman empreint de sagesse, qui célèbre l'amitié, l'amour, la liberté et l'ouverture à l'autre.
Le voyage, la nature à perte de vue, le temps, la liberté, la fraternité et la folie meurtrière des hommes… Que rêver de plus ?
“ Oui mon garçon, voilà bien tout le drame des hommes : ils sont exactement comme les moutons. On leur fait croire à l’existence de loups et ceux qui sont censés les protéger sont en fait ceux qui les tondent et les tuent.”
Anton est un fils du vent. Il vit pour les grands espaces, les roulottes qui avancent au gré des chemins, les récits qui se racontent au coin du feu et les spectacles sous son chapiteau. Anton est tzigane et épris de liberté. Quand les jours sombres de la seconde guerre mondiale attrapent sa famille, sa troupe, son peuple, il subit, endure, affronte. La tête haute et le regard vers l’horizon, il reviendra de cet enfer et tentera encore, d’une autre manière, de survivre…
A l’image de ce peuple, de leurs traditions, de leurs valeurs, Alain Mascaro nous raconte, avec générosité et poésie, une histoire touchante. Il nous offre le récit poignant de ce jeune garçon que la vie a fait mûrir trop vite.
On connaît la noirceur de la période nazie, sa violence, ses tortures, sa haine jamais inassouvie. La lumière de vie et de liberté qui bercent Anton ne disparaît pourtant jamais vraiment, même dans les temps les plus difficiles. Rescapé, il est rempli de tous les noms de ceux qu’il a vu s’éteindre. Des âmes qui l’ont maintenu debout, mais qui pèsent une fois revenu au monde, à la vie, au cirque. Il faut qu’Anton s’en libère.
Aidé par ses amis, ses amours, ses racines, Anton va retrouver sa toile, son chapiteau et un peu de souffle. Ses chevaux, sauvés des abattoirs, redonneront à cet homme meurtri l’envie d’avancer, et la chaleur du présent…
Avant que le monde ne se ferme réussit le tour de force d’illuminer nos jours, au milieu de la nuit noire de l’intolérance et de la soumission. Il fait souffler un vent de liberté sur nos horizons et cela fait vraiment le plus grand bien…
Lorsque l’ancêtre disparaît, on brule sa roulotte et son bandonéon, selon la tradition chez les Fils du vent . Le voyage continue précaire mais joyeux : « La vie s’écoulait comme une eau vive », alors on s’empresse d’oublier les mises en garde funestes du patriarche. La kumpania poursuit son chemin au son du violon de Jag.
Anton est un adolescent lorsque quelque chose change sur la route. Le danger menace et la troupe est prise au coeur de la tourmente. Les zigeuner sont une cible clairement visée par les « blattes », Anton est l’un des seuls survivants, portant en lui la lourde mémoire de « mille trois cent quatre morts qui ne veulent pas qu’on oublie leur nom ».
Survivre est une souffrance chaque jour, il faudra une rencontre extraordinaire avec un petit homme à lunettes vêtu d’un dhoti pour accepter d’assumer et de chérir la vie qui aurait pu elle aussi lui être ôtée dans les camps de la honte.
A l’issue de la guerre, pas de répit pourtant pour la troupe reconstruite, car des barrières se dressent sur les chemins, les pays se ferment, les humains se barricadent oubliant leurs racines, et leur déambulation ancestrale, avant que les nomades ne cessent les pérégrinations qui étaient le but de leur vie.
Cette évocation romanesque d’une troupe circassienne aborde de façon originale l’histoire des génocides du vingtième siècle. Ecrit avec poésie et pudeur, le roman est un bel homme aux gens du voyage, et un pierre à l’édifice du devoir de mémoire.
Premier roman remarquablement écrit et qui mérite d’être lu.
Dans ce roman aux allures de conte, Alain Mascaro retrace l'épopée d'Anton, un dresseur de chevaux né dans un clan d'artistes du cirque de la communauté tzigane au début du 20ème siècle.
De génération en génération, la petite troupe familiale sillonne les routes d'Europe et les steppes d'Asie centrale pour donner des spectacles sous un chapiteau rouge et bleu.
Profitant intensément de l'instant présent, les « fils du vent » mènent une vie de nomades, où la liberté, les voyages, les traditions tziganes et la musique envoûtante du violon du vieux Jag en constituent le cœur.
Mais la seconde guerre mondiale va brutalement mettre un terme à cette douce existence, et Anton va assister impuissant à « l'engloutissement » des siens, exterminés dans les ghettos ou déportés dans les camps de concentration.
Au milieu de toute cette horreur, son parcours sera parsemé de belles rencontres qui l'aideront à tenir bon dans les moments les plus sombres, puis à reprendre peu à peu goût à la vie.
Hanté par le souvenir des disparus, Anton fera vivre leur mémoire pour ne pas qu'ils tombent dans l'oubli : comme dans le poème de Baudelaire « J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans », son cerveau est « un immense caveau, qui contient plus de morts que la fosse commune ».
Je me suis laissé porter par le souffle romanesque et un peu magique de ce roman.
Avec son écriture empreinte de poésie, Alain Mascaro nous invite au voyage et à la contemplation. De la beauté du monde, renaissent l'espoir et la vie.
Un joli coup de cœur.
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