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Avancez masqués

Couverture du livre « Avancez masqués » de Helene Bonafous-Murat aux éditions Le Passage
  • Date de parution :
  • Editeur : Le Passage
  • EAN : 9782847423785
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Khadija Saïdi, la flamboyante ministre de la Culture, est retrouvée assassinée. Olivia Lespert, journaliste spécialiste d'art contemporain, est alors bombardée de messages cryptés à teneur érotique qui semblent lui donner les clés du meurtre. Elle tente de lever le voile... et découvre alors des... Voir plus

Khadija Saïdi, la flamboyante ministre de la Culture, est retrouvée assassinée. Olivia Lespert, journaliste spécialiste d'art contemporain, est alors bombardée de messages cryptés à teneur érotique qui semblent lui donner les clés du meurtre. Elle tente de lever le voile... et découvre alors des enjeux qui la dépassent.
Spécialiste d'art contemporain, Olivia Lespert vivote en écrivant des articles pour le magazine
Art Globe. Lors d'un dîner qui lui procure une dérangeante et inattendue fête des sens, elle croise la ministre de la Culture en compagnie d'un photographe célèbre. Peu de temps après, la ministre est assassinée. Olivia se retrouve soudain sollicitée par un correspondant anonyme : il la bombarde de messages cryptés à teneur érotique qui semblent vouloir lui donner les clés du meurtre. Olivia navigue d'interprétation en supposition : qui a tué ? Et pourquoi l'assassin frappe-t-il de nouveau ? Qu'essaie-t-on de lui dire ?
Entre les oeuvres malsaines du photographe et une exposition de jeunes sculpteurs à Marseille, Olivia tente de lever le voile. Mais du Louvre au MuCEM, de la Fondation Vuitton à la piscine d'un grand hôtel parisien, elle se sent constamment épiée et découvre des enjeux qui la dépassent.
Roman iconoclaste qui profane les tableaux des grands maîtres, course effrénée vers la quête du sens esthétique contemporain,
Avancez masqués est aussi une réflexion sur l'art et la violence, sur la société et ses tabous.

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Avis (1)

  • Avancez masqués est le deuxième livre que je lis d’Hélène Bonafous-Murat. Autant La Caravane du pape était un roman historique, érudit et sobre autant celui-ci est différent sur bien des plans. Je n’avais pas vu l’étiquette « public averti ».
    La surprise a donc été d'entrée de jeu et jeux il y...
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    Avancez masqués est le deuxième livre que je lis d’Hélène Bonafous-Murat. Autant La Caravane du pape était un roman historique, érudit et sobre autant celui-ci est différent sur bien des plans. Je n’avais pas vu l’étiquette « public averti ».
    La surprise a donc été d'entrée de jeu et jeux il y a, tout au long du livre. Un jeu très érudit là encore qui s’impose dans le domaine de l’art (j’avais commencé ma critique de La Caravane du pape sur la couverture du livre d’ailleurs : un tableau) et dont on entrevoit les coulisses. Ici, les connaissances des grands maîtres classiques comme des artistes/ plasticiens contemporains font le jeu (là encore) du machiavélisme d’un meurtrier manipulateur qui se cache derrière l’écran d’internet et sous un masque (matériel et moral) dans sa vie physique.
    Comme dans La Caravane du pape, il y a un pygmalion : il s’agit d’ailleurs du pseudo avéré de l’interlocuteur d’Olivia Lespert. Dans La Caravane du pape, Leone Allaci rencontre une jeune fille à qui il apprend à lire, écrire et traduire. Il « lui offrira de ce fait, un privilège inespéré (rappelons qu'à cette époque les femmes n'ont pas d'âme et ne sont pas considérées autrement qu'un animal ou qu'une plante) », comme je le rappelle dans mon article. Dans le présent thriller érotico-psychologico-artistique, la femme est un objet de soumission pour des hommes dominateurs. C’est l’éternelle dialectique du maître et de l’esclave, le manichéisme entre douceur et force, le droit de vie et de mort, se prendre pour Dieu... Clubs secrets et libertins, fantasmes sexuels et morbides peuvent rappeler Sade bien évidemment mais plus récemment E. L. James et ses nuances de gris …et de noir ! Mais avec plus d'élégance. L’héroïne avoue se laisser troubler par la puissance de ses émotions quand bien même elle qualifie les agissements masculins de pervers. En confrontant la vulnérabilité de la chair et des affects à l’intransigeance moralisatrice, elle pose le problème de la permissivité (voir jusqu’à la pornographie fétichiste et violente) d’un côté, face à une société réactionnaire et hypocrite, d’un autre côté.
    Qui jettera la première pierre ? semble nous dire Marie-Madeleine…

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