"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans Autobiographie, le lecteur est entraîné par le rythme, ses sursauts et ses plages de calme apparent, se trouve pris dans un flux où la détresse, l'homosexualité, la hargne, le dégoût de vivre et les images d'un bonheur fuyant composent une fresque narrative d'une rare puissance d'évocation. Il en est de même avec le Conrad Detrez, thrène ou tombeau - à la manière de la Délie de Maurice Scève - où Cliff évoque une amitié sans nuages avec l'auteur de L'Herbe à brûler, prix Renaudot 1978, mort du sida en 1985. Là aussi, le rythme et la forme sont essentiels. Le tragique de l'existence du «héros» constitue le miroir idéal où l'auteur se découvre et se constitue. «La leçon de William Cliff puise sa force et sa cohérence dans la tradition baudelairienne, médiévale, romantique, latine (et j'en passe), vivifiée sans hiatus par des accents parfaitement maîtrisés. La présence de Cliff - du poète et de l'homme - s'affirme au-delà de toute allégeance. La vie de Cliff, c'est toujours sa poésie.» Jean-Claude Pirotte.
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