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« Figure-toi, lecteur, lectrice, que je suis celle-là : l'autre. Celle par qui tout arrive, et d'abord le mauvais. Celle qui sépare ceux qui s'aiment, la dézingueuse de foyers. La coupable. La toute trouvée.
Alors l'histoire de la sainte belle-mère qui élève les enfants d'une autre, ce n'est pas à moi qu'on la fait. » Qu'est-ce qu'être libre, pour une femme, hier et aujourd'hui ? En treize portraits qui ne s'interdisent ni la noirceur, ni l'humour, ni l'absurde, ce recueil de nouvelles dresse le portrait de personnages féminins en quête d'émancipation, au moment où leur vie bascule.
Lucile BORDES a publié plusieurs romans, dont "Je suis la marquise de Carabas" (Prix Thyde Monnier 2012), qui nous plongeait déjà dans l'histoire de sa famille de marionnettistes forains. Elle renoue ici avec ses racines, à travers la grande nouvelle qu'elle consacre à Aurélie.
Ce n’est pas ici que je raconterai ma rencontre improbable, digne d’un roman, avec Lucile Bordes, car là n’est pas le propos. Mais elle m’a permis de lui acheter son petit dernier, un recueil de nouvelles aux couleurs vives et au titre intrigant "Aurélie et autres femmes sans nom" et de m’en régaler, car oui, il est délicieux.
J’aime les nouvelles, sans doute parce que, pour moi qui ne suis guère ordonnée, qui aime vagabonder, grappiller, elles sont synonymes de sentiers non balisés, de détours, de sauts par-dessus les pages. C’est ainsi que j’ai laissé pour la fin la plus longue d’entre elles, la première : "Aurélie". Et j’ai déambulé de l’une à l’autre, j’ai visité toutes celles qui n’avaient pas de nom. Et quelle belle balade entre ces femmes que l’auteur dépeint avec tant de talent. Son écriture est élégante, elle est simple comme peut l’être la beauté, sans fard ni artifice. Il y a de l’absurde dans ces histoires, de l’humour et de la tristesse. Il y a cette femme qui réclame une feuille de recensement à remplir pour son fils emprisonné, celle qui suit avec difficulté son amoureux dans un parc floral, et qui voudrait pouvoir lui dire qu’elle en a assez. Il y a celle qui mange du homard, seule à sa table parce que…dit-elle "Je veux t’écrire encore. Appuyer sur la touche « envoi » et que ça parte vers toi dans l’espace…Alors je tape, l’écran tourné vers l’au-delà…" et aussi celle qui parle avec sa mère des personnages de son feuilleton quotidien comme s’il s’agissait de membres de sa famille. Toutes ces femmes aimeraient être autres, se libérer de quelque chose, s’émanciper.
Et puis il y a Aurélie, la première nouvelle, dernière lue. Après tout, j’aurais peut-être dû, tout de même, commencer par elle. Elle est le fondement de tout, le modèle exclusif de ces femmes sans nom mais poussées par le même désir de vivre par soi-même. "Veuve ! Ça veut dire être de nouveau dans les rails, ça, non ? Récupérer un statut honorable, redevenir une honnête femme ! La liberté en plus ! … La vie commence enfin ! Aurélie ne dépend plus de personne, en éprouve une sorte de vertige, ne pense qu’à ça." Voilà ! C’est leur souhait à toutes : l’émancipation.
Un recueil de nouvelles, portraits de femmes bien ficelés, à l’écriture variée et belle : un régal ! Je l’ai déjà dit ? Qu’à cela ne tienne, je le répète !
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