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Augustin Rouart (1907-1997) a été l'une des révélations de l'exposition
que le musée de la Vie romantique a consacrée en 2004 à la
famille Rouart. Ses tableaux post-nabi, exposés en compagnie de
ceux de ses deux grands-pères, Henri Rouart et Henry Lerolle, et
de ceux de sa tante Julie Manet, fille de Berthe Morisot, ont mis en
lumière la véritable dimension d'un peintre qui s'est exprimé à
l'écart des modes et des écoles, et même de l'impressionnisme qui
a marqué sa famille.
Portraits, paysages, natures mortes permettent aujourd'hui de
découvrir les chefs-d'oeuvre méconnus d'un artiste qui s'est obstinément
maintenu en marge et dont la seule ambition semble avoir
été, selon le mot de Pierre Rosenberg, la «justesse du regard».
L'originalité d'Augustin Rouart tient à ce qu'il se rattache farouchement
à la tradition classique tout en étant, précise Bruno
Foucart, «un moderne des années 30». Si sa technique est proche
de celle d'un calligraphe ou d'un enlumineur, comme le soulignait
en 1948 le critique Waldemar George, sa recherche et ses thèmes
permettent d'établir une parenté entre son oeuvre et celle du peintre
Félix Vallotton.
Augustin Rouart est le père de l'académicien Jean-Marie Rouart,
qui a évoqué sa figure attachante et douloureuse dans son livre
Une jeunesse à l'ombre de la lumière.
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