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Paul de Roux avait tenu à préciser, dès la parution du premier tome, que ses Carnets n'étaient pas un livre de bord : « Le carnet est indéniablement pourvu d'un filtre. » Ce qui s'y cherche, c'est en premier lieu la juste distance par rapport à soi qui, lorsqu'elle est trouvée, aboutit au poème. On trouvera dans ces pages aussi bien des notations de voyage que des croquis parisiens (parfois limités au petit théâtre de la cour sur laquelle donnait son appartement), des notes de lecture, de nombreuses visites au Louvre (dont Paul de Roux dit qu'il s'est substitué « aux sentiers, aux montagnes, aux bois » qu'il a perdus), des rencontres amicales (on y croise Pierre Leyris, Pierre Pachet, Jacques Réda), des poèmes. Il arrive même, l'année 2004, que les poèmes, datés comme un journal, se substituent aux notes absentes. Ce livre est particulièrement émouvant parce qu'il témoigne, comme les précédents, du combat journalier d'un homme qui sait « que c'est ici et maintenant, vivant, que l'on doit s'éveiller ».
Et cependant, comme l'écrit Gilles Ortlieb dans son très perceptif avant-propos : « On a l'impression de le voir prendre congé de lui-même, avec effroi parfois, et dans la compagnie devenue constante, pour ne pas dire obsédante, d'une fatigue et d'une anxiété protéiforme - au point que les instants qui parviennent à lui échapper sont ici consignés comme miraculés. » Rejoint par une maladie implacable, Paul de Roux, bien que toujours en vie, est hélas, en dehors de ses livres, désormais et à jamais absent.
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