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Alma mène une existence routinière avec son jeune fils Léopold et son mari. Lorsque ce dernier part pour de longs mois en Antarctique à l´occasion d´une mission scientifique, l'univers de la jeune femme vacille. Accompagnée de Léopold, auquel la lie un amour fusionnel, elle fuit la ville et roule sans se retourner. Ils s´installent dans une vieille villa au bord de la Méditerranée. Elle y fait la connaissance d´un vieillard mythomane, écrivain esseulé, puis de son fils Gaspard.
Sous le charme des Pyrénées-Orientales, Alma se laisse aller à goûter cette douce échappée. Peu à peu, elle se libère de sa fragilité, de sa retenue, et se réconcilie avec une sensualité longtemps enfouie au plus profond d'elle-même. Elle sent alors renaître en elle des forces intérieures, comme resurgissent à l´esprit les paysages oubliés.
Pauline Desnuelles a étudié la littérature entre Lille, Paris et Berlin avant de s´établir en Suisse, il y a dix ans. Parallèlement à son travail de traductrice, elle participe à des projets littéraires et écrit des récits pour enfants. Au-delà de 125 palmiers est son premier roman.
Paul part pour une expédition scientifique au Pôle Sud. Alma, son épouse, se réfugie, avec son fils, dans la maison de vacances au bord de la mer. La césure de sa vie maritale lui permet de redécouvrir son corps, de se retrouver elle-même.
Elle va retrouver son souffle, une nouvelle vigueur, son pouvoir de décision, se sentir libérée du poids de Paul. Cette vacuité amène une histoire d’amour, de chairs, avec Gaspard le fils du voisin d’en face. Juste histoire de se prouver qu’elle peut plaire, qu’elle peut encore connaître l’amour, se rassurer en quelque sorte ? Ou l’histoire ira-t-elle plus loin ? Au-delà de 125 palmiers, la vie peut prendre un nouveau tournant.
Vous voyez, rien de neuf sous le soleil. Pourtant, ce fut une lecture enchantée grâce à la plume de Pauline Desnuelles. Chaque personnage est important. Elle ne juge pas. Son écriture est légère, bien que directe, pas d’envolées lyriques et beaucoup de sensibilité. Un livre lumineux (qui aurait pu n’être qu’une bluette) que je place dans le sillon de Claudie Gallay ou Claudie Pernush (tiens, deux Claudie !).
Un personnage principal tout en douceur, lié à son fils par un lien maternel fort. Un mari absent dont on sent que le caractère autoritaire a fait perdre pied à Alma, au fil des jours.
J’ai aimé ce retour aux sources, ce retour au pays de l’enfance et de la mer. Alma se lance même dans l’apprentissage de la planche à voile.
J’ai aimé lire cette renaissance lente.
Seule la fin, incertaine, m’a déçue. Mais sait-on de quoi l’avenir sera fait ?…..
L’image que je retiendrai :
Celle des histoires lues à Léopold chaque soir, dont l’une ouvre le récit.
http://alexmotamots.wordpress.com/2016/01/03/au-dela-de-125-palmiers-pauline-desnuelles
Court texte, premier roman à la fois simple et beau. L'histoire d'Alma n'est pas originale, mais la manière d'en parler l'est. Des dialogues entre Alma est Léopold auquel la lie un amour fusionnel, entre Alma et Gaspard ou Althus, le vieil écrivain. Des histoires pour enfants qu'Alma raconte à Léopold, le soir. Des rêves également. Tout cela donne à ce roman une jolie musique, entre jazz et classique, une liste de lecture (pour ne pas user de l'anglicisme play-list) calme, reposante et mélodieuse.
Sa vie personnelle ne prend pas le chemin espéré, son couple est en plein questionnement et l'éloignement de Paul en est une conséquence. Aussi, Alma a-t-elle besoin de faire le point, seule. Ce séjour est la bonne occasion. Alma redécouvre le plaisir d'être courtisée, de nager, de faire de la planche à voile, de prendre du temps pour elle, pour Léopold et pour réfléchir à son avenir. Ce roman se passe sur quelques mois, il fait la part belle à la sensualité redécouverte, à la réflexion, à cet amour très fort entre mère et fils, aux plaisirs simples de la vie. Un beau texte, à l'écriture simple, épurée, sensible qui va au plus direct et au plus profond des personnages et des lecteurs. Pauline Desnuelles ne gomme ni les faiblesses de ses personnages ni leurs forces, ils sont humains, on pourrait les rencontrer dans nos vies de tous les jours, d'ailleurs peut-être les avons-nous déjà rencontrés ? Ou peut-être sont ils une partie de nous-mêmes, j'ai trouvé en Alma pas mal de points communs avec moi-même ? C'est un beau personnage -je ne dis pas cela pour la ressemblance que j'évoque- de femme. Ce lent roman n'était a priori pas ma tasse de thé, je l'ai choisi à cause de la beauté du titre (expliqué dans l'ouvrage), et franchement je m'y suis plu tout de suite et jusqu'au bout.
Je découvre avec Au-delà de 125 palmiers, les éditions de la Rémanence, basées à Vénissieux. Nul doute que j'en reparlerai très bientôt.
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