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La couleur ? Elle fascine et séduit. Elle semble échapper à toute appréhension. Longtemps son caractère « accidentel » a paru décourager toute science : sur elle, on ne pouvait fonder un art. D'où la prééminence du dessin.
Newton relance la recherche en établissant que la lumière blanche n'est pas homogène mais composée. Après lui Buffon, puis Goethe firent place aux couleurs accidentelles, ces couleurs d'origine physiologique qu'ils rapportaient à l'oeil percevant.
Chevreul, savant chimiste, remet en question, dans les années 1840, les rapports admis de l'oeil et de l'objet perçu en établissant la loi générale qui régit la perception des rapports entre couleurs contiguës. Une revalorisation de la couleur s'ensuivit qui a exercé une influence considérable sur plusieurs générations de peintres : Delacroix, les impressionnistes, Van Gogh, Gauguin, Seurat, Signac, les symbolistes, les futuristes et Delaunay. Ce changement de paradigme ouvre sur la conquête des voies propres de la couleur. Ce qui mènera la peinture jusqu'à l'abstraction.
Georges Roque, dans ce livre d'histoire de l'art et d'histoire des sciences, étudie la démarche de Chevreul, et l'extrême complexité des échanges qui eurent lieu entre les théories scientifiques de la couleur et la pratique artistique. Il nous fait vivre cette révolution du regard qui ouvre l'art à l'espace de la couleur - et pas seulement en peinture.
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