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On a oublié d'apporter les endives. Les pamplemousses dans la salade, c'est délicieux. Dit-il. Dit-elle. Disent-ils. Disent-elles. Ils sont presque d'accord sur tout. Cela risque de mal tourner. La conversation languit. Sourires de rigueur. Arrêts sur image. Comme d'habitude en pareil cas, votre compagnon se met à parler de politique.
Un café à l'heure du coup de feu : on s'agite, on va, on vient, peut-être s'assoira-t-on dans l'espoir que quelqu'un, quelque chose survienne. Au fond, il n'en faut pas davantage pour lancer une nouvelle, si ce n'est une écriture vive, rapide, comme celle de Lise Gauvin. Et un recueil ? Les lieux publics, ceux où il est loisible de lire ou d'écrire, sont contigus aux territoires intimes, ceux des derniers retranchements, quand la maison n'est plus que le prolongement de l'hôpital, quand la pochette intérieure d'un sac de voyage s'ouvre sur le chapitre inédit et inquiétant d'une vie dont on croyait tout savoir. L'événement singulier se multiplie, d'une destinée à l'autre la pellicule se dévide. Les arrêts sur image incombent dès lors aux lecteurs. La nouvelle est une ponction, une plongée, une saisie.
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