Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Pour l'écriture de ce texte dont les linéaments ont été posés il y a déjà bien longtemps avec Pierre Aubenque (de 1986 jusqu'en 1989...), j'ai reçu autant d'aide que possible parmi les grands experts aristotéliciens d'aujourd'hui (2015) : d'abord André Laks qui m'a consenti le temps nécessaire afin de réfléchir à l'exposition thématique du concept de metabolè (mouvement/changement) dans la Physique d'Aristote, poussant sa générosité jusqu'à m'accueillir de nouveau à Paris IV Sorbonne avec l'accord explicite de Jean-Louis Chrétien. Ce qui m'interroge au premier chef dans ce livre plusieurs fois repris, c'est la question du mouvement, de la lancée que comportent les choses telles que nous les connaissons dans leur mobilité naturelle. À savoir l'interrogation à propos du changement ou de la transformation des êtres les plus différents, celle que notre Univers expérimente sans cesse : en somme, le « mouvement » dans la disposition naturelle des entités dans notre monde, au gré de leur génération puis disparition les plus profondes... Dans l'Antiquité, je constate en effet à quel point ces différents phénomènes liés à la mobilité sont fort différemment perçus dans leur forme respective ; alors que pour nous, modernes, nous avons tendance à les réduire en une même et seule détermination : tout mouvement, quel qu'il soit (déplacement, changement, altération, transformation, modification...) correspond à une « translation » générale, un transfert dont on peut scientifiquement rendre compte et raison avec les calculs les plus élaborés... De notre temps, le mouvement naturel reste encore une variation de la position d'un point ou d'un repère préalable. Le déplacement, l'évolution sont encore la modification de la structure d'un solide placé au centre d'un système donné. Il s'agit toujours d'une mobilité étudiée dans un référentiel en fonction d'un temps et d'un espace transférés. ... L'extraordinaire, c'est au contraire de constater de nos jours l'ampleur des transformations surprenantes produites dans la connaissance de l'Univers : elles ne répondent plus nécessairement à cette seule et unique définition de l'Implosion/Explosion de l'Origine (13.8 milliards d'années). La nature du mouvement en cours est extraordinairement bouleversée. Les transformations sont depuis leur naissance non plus seulement en mouvement continu (comme on le constate traditionnellement à partir du Big Bang initial), mais aussi engendrées au sein d'un « Plurivers » infini, celui qui dépend de la nature des chambardements occurrents, des changements différents qui s'ensuivent pour tout un chacun. Le rapport entre Matière naturelle (5 % de tout ce qui est) et Matière noire, Énergie sombre (Être, Non-Être relatif, Non-Être absolu...) est à nouveau questionné. Il se peut même - comme il est probable... qu'il existe des Univers autour du nôtre dans lesquels la mobilité ne subsiste en rien... des Mondes dans lesquels l'actualisation du mouvement est depuis longtemps réalisée après le développement ancestral de sa puissance originaire. Voilà une nouvelle interrogation astrophysique bien posée pour le siècle à venir ! En définitive, il s'agit de se rendre compte qu'au XXIe siècle le monde se perçoit davantage comme Aristote le considérait déjà depuis l'Antiquité : nous percevons de nouveau le temps en fonction chaque fois d'un seul et unique mouvement particulier. Plus encore - comme l'affirme déjà Einstein, chaque mouvement a non seulement sa propre temporalité (très relative), mais aussi et surtout l'essence de sa propre mobilité. Toutefois, les Modernes jusqu'à aujourd'hui caractérisent toujours chaque mouvement comme une détermination unique et engagée d'un objet lancé ; notamment celle que l'on fixe toujours et encore dans un espace et un temps définis. Faut-il définitivement remettre en question cette manière de saisir le « changement » général ? Enfin, dans cette recherche sur Aristote que je poursuis depuis des années, l'aide irremplaçable de David Lefebvre a été déterminante. Il est l'auteur de « Capacité, force et puissance, sur la genèse et les sens de la notion aristotélicienne » [Vrin], et dans ce contexte, il fut en ce qui me concerne un guide et un pédagogue sans lequel l'écriture de ce texte serait restée tout simplement lettre morte. Je remercie tout particulièrement Jean-Baptiste Gourinat, spécialiste de l'histoire de la logique et de la dialectique dans l'Antiquité pour ses remarques et sa relecture très instructive : que toutes ces grandes figures, grands connaisseurs du savoir des Anciens, reçoivent ici ma gratitude la plus sincère. Ce premier ouvrage est pour moi d'une importance si cruciale pour la suite ! Il cherche en quoi mes huit livres ultérieurs - écrits après 89... orientent les interrogations les plus imminentes préalablement posées dans ce texte liminaire. En prenant chaque fois leur inspiration la plus étendue du « Parménide » de Platon, ces textes prennent progressivement leur forme originale. L'oeuvre platonicienne en question comprend en effet neuf hypothèses à propos desquelles il s'agit de poser les questions les plus déterminantes concernant l'être et sa relative unicité ; la structure de cette étude (1) comprend les développements les plus assurés compte tenu du projet ici proposé (voir la fin du Commentaire qui suit cette Présentation avant la bibliographie de ce livre sur Aristote). Sur ces sujets, mes remerciements vont essentiellement à John Lloyd Ackrill, Jonaton Barnes, Robin Smith quand j'étais à Cambridge ou Oxford ; Cornelius Castoriadis, Jacques Derrida, Jean-Luc Marion, Edgar Morin, Pierre Judet de la Combe à Paris, tous les philosophes pour leur accueil si touchant au cours de ces années si captivantes. Je les remercie du fond du coeur pour leurs conseils toujours aussi bienveillants ; mon extrême gratification s'adresse particulièrement aux Directeurs d'Études de l'EHESS, les experts les plus enthousiasmants, les plus attachants dans le développement vital de mon insatiable recherche... *** Jean-Philippe Pastor, Docteur en philosophie, ancien élève de Cornelius Castoriadis, puis de Jacques Derrida à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) présente ici son travail au sujet d'Aristote. S'intéressant prioritairement à la question du mouvement (kinèsis/metabolè) dans la pensée du Philosophe - à savoir en quoi consistent les possibles logiques, puis ontologiques de la mobilité dans les mondes qui les conditionnent - Jean-Philippe Pastor a essentiellement publié : ... La Métabole des Grecs - Moonstone Paris - 1989 Métamorphoses de l'inattendu - MP - EHESS - 1994 Le possible et l'inattendu - MP - EHESS - 1995 Castoriadis, la création des possibles - Moonstone Paris - 1997 Derrida ou le prétexte dérobé - MP - Sorbonne IV - EHESS - 1999 À nous maintenant d'expanser l'intégrale des dithyrambes anciens - Fleuri - 2001 Et là soudain nous perdons pied - À nous maintenant d'expanser... Fleuri - 2002 ... Sur un air de fête en Arcadie - À nous maintenant d'expanser... Fleuri - 2002 À cet homme messager des vrais biens - À nous maintenant d'expanser... Fleuri - 2003 De grandes fleurs mouvantes en voyage - À nous maintenant d'expanser... Fleuri - 2004 Et puis un spectre est entré... Le temps a reparu - A nous maintenant d'expanser... Fleuri - 2005 L'état-métabole comme vécu - À nous maintenant d'expanser... Fleuri - 2006 Reprises : art et critique de la raison jeteuse - Fleuri - 2007 Numerica Ficta I - Du livre numérique - Moonstone Paris - 2008 Numerica Ficta II - Outre-philosophie - Moonstone Paris - 2009 Numerica Ficta III - L'écriture-maintenant et la philosophie déposée - Moonstone Paris - 2010 Heidegger - L'Inanticipable et sa manifestation - Moonstone Paris - 2011 Aristote physicien et la metabolè - Moonstone Paris - 2012 Reprises - Moonstone Paris - 2014
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