"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À la fin du premier siècle de notre ère, Vitalis, tailleur de pierre sur le chantier de l'amphithéâtre d'Arles, se voit renvoyer suite à une nouvelle rixe. Le jeune homme, bagarreur, buveur et joueur, doit une grosse somme d'argent à un riche citoyen et son esclave, Hortensis, n'hésitera pas à les menacer, lui et Carmilia, sa femme enceinte. Un engrenage se met inexorablement en branle et rapidement le seul moyen pour rembourser sa dette sera d'accepter la proposition d'Atticus, entraineur de gladiateurs, de devenir l'un d'eux. Commence alors pour notre héros un long entrainement qui le mènera à participer, en tant que gladiateur, à l'inauguration de l'amphithéâtre de la ville, celui-là même qu'il avait participé à construire. Coécrite avec un archéologue de métier, la série Arelate, véritable chronique sociale, prend place durant l'antiquité, à Arles. Elle retrace la destinée d'un groupe de personnages à la lumière des découvertes les plus récentes de l'archéologie contemporaine, tentant ainsi de mettre en lumière une antiquité plus réaliste et crédible.Chaque ouvrage est accompagné d'un dossier pédagogique qui apporte des éléments d'information sur des objets, des situations que les auteurs ont glissés au fil des pages.
L'intrigue d'Arelate est très intéressante, j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les aventures de Neiko et Vitalis, même si c'est ce dernier qui a eu ma préférence, du fait qu'il soit adulte d'abord, à cause de son évolution ensuite. Outre les deux personnages principaux, la bande dessinée comporte quelques seconds rôles bien campés (j'ai eu un petit faible pour Atticus et sa femme Délia). Les péripéties sont nombreuses et nous plongent dans une Antiquité très bien reconstituée.
En ce qui concerne les illustrations, j'ai adoré les décors, que j'ai trouvé très bien réalisés et extrêmement précis, ainsi que la mise en couleur des planches. J'ai beaucoup aimé cette alternance de dégradés, tantôt chauds, dans les tons sépia, pour représenter le présent, tantôt froids, bleus, pour symboliser les souvenirs.
Le dessin des personnages est ce qui m'a le moins emballé ; bien que soigneusement réalisés, je les ai trouvé trop figés, surtout au niveau des expressions du visage. Mais bon, cela ne m'a jamais gâché la lecture...
L'album en lui-même est de toute beauté. Outre les trois bandes dessinées, il comporte de superbes illustrations grand format, ainsi qu'un important et passionnant cahier pédagogique. Ce dernier, richement illustré et documenté, permet de mettre en perspective l'histoire qui nous est racontée en la confrontant aux dernières découvertes archéologiques. De quoi parfaire agréablement nos connaissances...
http://andree-la-papivore.blogspot.fr/2015/06/arelate-premier-cycle-dalain-genot-et.html
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