L'Est de la Somme après la Grande Guerre : sur la carte tracée par le Bureau topographique de la Reconstruction foncière, cette zone, considérée comme irrécupérable, avait été marquée en rouge, d'où son nom de «Zone rouge».L'architecture de la première Reconstruction y constitue aujourd'hui un héritage d'exception ; sur un plan quantitatif, sa présence très forte sur le territoire a marqué de son empreinte l'image de la région et constitue un perpétuel memento de la déflagration qui a ravagé ces terres. Sur le plan qualitatif, formes et matériaux employés ont fait l'objet de grands soins. Toutefois, l'héritage de cette période tient surtout à ce que l'on désigne comme une « architecture ordinaire », en raison d'un conflit qui a détruit des milliers de foyers. Aussi, compte-t-on à côté d'édifices majeurs - églises, hôtels de ville... - une majorité de constructions banales, mais qui ne manquent pas d'intérêt pour autant et méritent d'être découvertes et comprises. C'est à cet exercice du regard que convie ce petit guide. Pour s'adapter à ces particularités, il ne propose pas de notices sur les édifices les plus représentatifs, mais une présentation générale et thématique de l'architecture de la Reconstruction dans la Zone rouge.
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