"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Né à Clairac en 1590 dans une famille huguenote, Théophile de Viau meurt en 1626. Sa destinée, brève, brillante, dramatique, est à l'image d'une des périodes les plus agitées de l'Histoire de France. D'abord fêté pour le «frisson nouveau» qu'il apporte dans la poésie, il suscite tant de jalousies et de haines qu'il est bientôt l'objet d'attaques assez violentes pour le conduire en prison. Ce qui a causé sa perte, c'est précisément ce qui va sauver son oeuvre de l'oubli : un goût irrépressible de la liberté, une indépendance d'esprit qui le pousse à «penser mal», un amour passionné de la vie et de la beauté. Il faudrait inventer quelque nouveau langage, Prendre un esprit nouveau, penser et dire mieux Que n'ont jamais pensé les hommes et les dieux... L'appel qui s'exprime dans ces vers a tout d'un défi. «Une telle ambition, souligne Jean-Pierre Chauveau dans sa préface, est évidemment inséparable d'une revendication de modernité. Ce que Théophile condamne, c'est l'utilisation d'ornements obligés, c'est l'application aveugle de procédés et le respect frileux de conventions d'école.» Dans la diversité de ses tonalités et de ses thèmes, l'oeuvre entière de Théophile témoigne d'une volonté, téméraire pour l'époque, de rester fidèle à ses convictions et à ses engagements. Envers et contre tout, il entend être lui-même, et cette exigence farouche lui vaut d'être une sorte d'archétype de l'individu insoumis.
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