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25 août 1944.
La mission de Lizzie Beresford qui débarque dans Paris libéré avec un petit commando : trouver le célèbre physicien français Joliot-Curie, le découvreur de la fission atomique, cette énergie nouvelle formidablement dangereuse.
Les Alliés redoutent en effet que les savants allemands, les meilleurs au monde, n’aient profité de l’Occupation pour conjuguer leur savoir avec celui du Français. Si c’est le cas, Hitler pourrait enfin disposer de sa fameuse arme-miracle, capable d’inverser le cours de la guerre…
Pour Lizzie et son commando commence donc une traque éprouvante, à la recherche du secret sans doute le mieux gardé, et le plus terrifiant du Reich.
Au même instant, Mo les Yeux-Bleus, l’homme qui un an plus tôt a arraché Lizzie aux griffes de la Gestapo, en y laissant sa liberté, entame un voyage au fond de l’enfer. Il ne pourra compter que sur lui… et pourquoi pas sur Lizzie.
Apocalypse Amerika est un thriller historique, une plume addictive et captivante, bombe atomique, espionnage, seconde guerre mondiale. Une intrigue immersive, instructive même si c'est une fiction inspirée des faits historiques. De nombreux rebondissements. On retrouve les protagonistes attachants d' Oscar Wagner a disparu.
"Mon père est mort quand j’ai eu six ans, en septembre 1918. Pas au combat, mais en se brisant la nuque dans un ravin, torché comme un Polonais. Si ma mère a pleuré, c’était surtout de désespoir. Elle nous a tenus à flot pourtant, et à douze ans j’avais presque atteint le niveau du Certif quand elle est partie à son tour, rongée par un cancer du sein. "
"Ce qu’il faut craindre, c’est que le corps nous trahisse. Un abcès, une infection, une mauvaise blessure. Ou bien un accident, un blockältester ou un SS qui vous tombe dessus, ou la schlague, vingt-cinq coups de bâton sur le cul parce qu’on a répondu de travers ou qu’on s’est fait prendre en train de tricher. "
Le titre m’a fait peur : il promettait l’enfer, et je n’ai pas été déçue.
J’ai découvert le projet Amerika des nazis qui visait à créer la première bombe atomique de l’histoire. Pas seulement des V1 et des V2, non, non, une vraie bombe A de type Hiroshima – Nagasaki.
Bien sûr, Américains, Anglais, Russes et Français veulent récupérer cette technologie et les scientifiques qui vont avec.
Voilà donc Lizzie recrutée pour la mission Alsos américaine parce qu’elle parle français et que sa soeur aînée est la femme d’un scientifique.
Mo, pendant ce temps, descend en enfer à Buchenwald.
J’ai découvert le cyclotron de Joliot-Curie : un accélérateur de particule, première étape pour la bombe.
J’ai aimé Pash (personnage historique), colonel américain qui ne prend pas de gants et n’hésite pas à se présenter comme « le colonel qui dirige le secteur » de chaque ville qu’ils traversent.
J’ai découvert que dans les camps, les prisonniers avaient recréés une hiérarchie entre prisonniers : on départ, ce sont les droits communs qui tiennent Buchenwald, puis les communistes, chaque groupe pouvant protéger les siens.
J’ai aimé que Mo retrouve au camp des personnes qui ont traversés sa vie, qu’il se fasse des amitiés ou des ennemis. J’ai eu de la peine pour Fernand, l’ami de Mo.
J’ai découvert que les Américains surnommaient les Allemands les Krauts.
J’ai découvert que le projet allemand Amerika était très avancé, et que si les nazis n’avaient pas été aussi désorganisés (plusieurs équipes en concurrences travaillaient sur le projet), ce sont les Allemands qui auraient possédés la bombe A en premier.
Encore une fois, j’ai aimé suivre Lizzie et Mo, chacun séparément cette fois-ci.
L’image que je retiendrai :
Celle de la galerie creusée à même la roche par des centaines de détenus pour le bunker d’Hitler et de sa hiérarchie.
https://alexmotamots.fr/apocalypse-amerika-jean-christophe-portes/
Apocalypse Amerika, Jean-Christophe Portes, Hugo thriller
1944, Lizzie Beresford, descendante d’une famille anglaise riche, se retrouve au sein de la mission de renseignement américaine Alsos qui recherche activement sur tout le territoire tout ce qui de près ou de loin peut faire croire que les nazis sont sur le point de mettre au point une bombe atomique et de s’en servir.
Son ami, Mo, ancien truand du milieu corse et parisien est interné à Buchenwald.
Après Oscar Wagner a disparu, Jean-Christophe Portes reprend ses deux héros particulièrement attachants et les emmène jusqu’à la fin de la guerre. Aucun temps mort pour Lizzie qui sillonne les routes de France et au-delà avec son unité à la recherche de l’uranium commandé par Frédéric Joliot-Curie et sans doute réquisitionné par les Allemands. Elle est vaillante, courageuse, elle tient tête aux hommes, ce qui à l’époque n’est pas facile. Elle ose, s’impose. Une femme forte dans un monde en décomposition.
Quant à Mo, en situation très difficile, interné, il devra faire face à la cruauté des geôliers, aux jalousies, à la mort et devra puiser au-delà de ses réserves pour tenter de survivre à l’enfer.
Un roman historique d’aventures saisissant, vif, alerte et extrêmement bien documenté. Tout est crédible puisque tout s’appuie sur des faits avérés, sur des témoignages. La fiction se coule dans la réalité et vice-versa de manière fluide. Il est parfois glaçant sur la vie dans les camps. Il (re)met en tête des faits historiques que l’on aimerait très loin de nous et ne jamais revoir, sur la course à l’armement nucléaire et sur certains personnages célèbres comme Joliot-Curie et Marcel Paul, qui pour beaucoup d’entre nous sont des noms sur des plaques de rues. C’est aussi une histoire d’amour au-delà de tout. De tout ce que l’homme a pu inventer pour nuire, pour détruire. Au-delà de l’horreur, de l’enfer.
Un second tome des aventures de Lizzie et Mo davantage axé sur Lizzie, qui tient toutes ses promesses et en haleine du début à la fin.
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