A l'école, Anton est la bête noire du maître.
Il le punit quand Anton ne tient pas en place pendant la classe. Il crie quand Anton garde le silence. Il se moque de lui quand Anton bégaye. Pour le maître, ce garçon n'a rien à faire à l'école. Pour le maître, ce garçon ne devrait même pas avoir le droit d'exister. Parce que ce garçon est différent, et qu'il vit dans l'Allemagne d'Hitler, en 1941. L'histoire vraie d' Anton, qui a échappé aux nazis grâce à la détermination de sa famille.
Un témoignage poignant.
L'auteure raconte ici la véritable histoire de son oncle, un des rares enfants allemands handicapés à avoir échappé au programme d'élimination des enfants ayant un trouble mental ou une malformation.
Ces enfants étaient envoyés dans des centres de traitement où soit disant ils devaient être suivis et soignés par des spécialistes. Une fois partis, peu de temps après, les familles recevaient un courrier leur indiquant qu'ils avaient malheureusement succombé à une maladie.
Tout comme les juifs, ils étaient simplement et purement gazés et certains subissaient aussi des tortures ayant pour but des expérimentations médicales.
Cette histoire permet de faire voir aux enfants (de 10/11 ans environ et au-delà), une autre facette de la 2ème guerre mondiale en leur montrant que le peuple allemand (non juif) aussi a souffert. Etre allemand ne signifiait pas forcément être un nazi ni protégé de tout.
L'auteure nous décrit tout cela à travers la famille d'Anton, opposante au régime nazi qui a dû vivre dans l'angoisse et lutter pour sauver la vie de ce petit garçon handicapé.
Un livre intéressant qui dépeint bien le quotidien d'une famille allemande, l'endoctrinement qui était prodigué sur les enfants dans les écoles et en dehors dans les jeunesses hitlériennes, ainsi que la pensée des allemands opposés au régime en place obligés de courber le dos sous peine d'être accusés de haute trahison mais aussi comment certains ont par des actes simples réussi à lutter contre.
L'histoire :
En 1938 à Munster, Anton, 6 ans se fait percuter par un tramway. Son traumatisme cérébral lui laisse des séquelles : son bras droit a perdu de sa mobilité, son élocution s'avère difficile et il a perdu son "je".
Son entrée à l'école va être source de grandes souffrances.
Il arrive mieux à écrire avec sa main gauche mais le régime nazi l'a dit, un vrai allemand doit écrire de la main droite.
Il reçoit brimades et coups à longueur de journée de la part des autres enfants, mais un vrai allemand ne doit pas pleurer.
Il subit les moqueries, le mépris et la haine d'un enseignant qui lui fait copier des lignes et des lignes où il doit écrire qu'il est un être inférieur sans aucune valeur, et qui va jusqu'à le gifler violemment régulièrement.
La guerre est loin d'être finie et de plus en plus d'enfants allemands handicapés sont exterminés. La famille d'Anton va tout faire pour le sauver...
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