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La guerre civile vient de s'achever. Le dictateur a été vaincu et des élections libres et démocratiques se préparent.
Dans une ancienne cabane de guerre transformée en QG de campagne, une ex-armée de libération célèbre l'anniversaire d'Anna, héroïne de la révolution morte en martyr pour la cause. On boit, on se remémore, on boit davantage, on presse avec compassion l'épaule de Zozime - le veuf d'Anna - qui a tant fait pour que perdure la lumineuse mémoire de son épouse. On boit, encore.
Soudain, du bruit à la porte : quelqu'un essaie d'entrer.
Sur le qui-vive, ivre et suspicieux, on ouvre.
C'est Anna.
Moi, je crois dans le hasard et la bêtise humaine. À eux deux, ils peuvent expliquer le monde. La connerie et l'entropie sont bien plus fortes, même chacune séparément, que nos pauvres cerveaux travaillant tous d'un même effort à un même complot.
Le retour de la légende...
Tout d'abord, je tenais à remercier l'opération Masse Critique de Babelio et les éditions Gephyre (que je ne connaissais pas). C'est la 2ème fois que je gagne un livre avec Masse Critique. Petit plus, il y a un marque page offert.
La 1ère étape de cette lecture est la découverte "physique" du livre. Il est petit, plus petit qu'un livre de poche classique, c'est un format original. J'aime bien ce format. J'aime bien aussi le soleil découpé sur la 4ème de couverture, il est beau. J'ai un mois pour lire ce livre et en faire la critique, étant donné qu'il n'est pas très gros, ça devrait être faisable.
L'histoire se déroule sur une semaine, on suit un groupe de révolutionnaires et plus particulièrement un de ses membres, Zozime. Le groupe s'appelle La Cause, ils s'apprêtent à vivre leurs 1ères élections démocratiques, lorsqu'un soir réapparait -d'on ne sait où- leur légendaire martyre, la fameuse Anna, qui est censée être morte depuis plusieurs années et elle n'a plus rien d'une légende...
À aucun moment l'auteure ne nomme le pays où elle ancre son récit. Quelques indices laissent penser qu'il pourrait s'agir:
-d’un récit basé dans le passé : battre sa femme n'est pas quelque chose d'étrange pour Zozime et son ami Lider, il n’y a pas de nouvelles technologies, les réseaux sociaux ne sont pas mentionnés ;
-les prénoms des personnages sont multi-ethniques : Lider, Rodrigue, Zozime, Anna ;
-d’un pays qui n’existe pas, deux noms de villes inexistantes sont cités : Lhassi et Larmoville.
Bref un récit qui est intrigant, intéressant et très bine mené. La fin est inattendue mais, pas surprenante. En effet, comme Zozime, on finit par comprendre qu'il n'y a qu'une seule solution possible à la situation face à laquelle le groupe se trouve. C'est dommage mais, il leur est impossible de faire autrement.
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