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Amilec ou la graine d'hommes est un petit roman satirico-scientifique, paru sans nom d'auteur en 1753, deux fois réédité et augmenté en l'espace d'une année, et souvent lu (à tort) comme une manière de traité camouflé d'alchimie. Las d'étudier dans de gros livres les principes de la génération, le narrateur s'endort sur ses grimoires et reçoit la visite d'Amilec, génie présidant à la multiplication de l'espèce humaine. Commence alors un cocasse voyage initiatique au cours duquel il sera entre autre débattu, avec malice et sévérité, du peuplement des planètes, des états de la terre et de la lune, des travers imprescriptibles des hommes, de la nature tubulaire de leur génération, de celle des bêtes et des plantes, de la possibilité du bonheur, et bien sûr de l'avantage des rêves en matière de connaissance. Amilec se coule de la sorte dans le modèle du songe utopique, tout en se situant au coeur de l'une des principales controverses scientifiques du XVIIIe siècle, la question de l'origine et du développement de la vie. Cet étrange et sélénite essai de « génétique » que l'on doit à Tiphaigne est ici présenté dans le texte du retirage de 1754 de la première édition, accompagné de sept dessins d'Emmanuelle Dufossez et d'une notice de Nycéphore Burladon. Avec Giphantie, paru dans l'anthologie Voyages aux pays de nulle part chez Robert Laffont (coll. Bouquins,1990), Amilec est le seul des ouvrages de Tiphaigne actuellement disponible.
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