"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Plus de deux millions de lecteurs conquis par la saga Les Déracinés. Découvrez la jeunesse de son inoubliable héroïne, Almah.
Vienne, 1911. Almah Kahn naît au sein d'une famille de la grande bourgeoisie juive. Son père, chirurgien réputé et grand amateur d'art, est aussi un mécène qui côtoie les plus grands artistes de l'époque. Sa mère, pianiste de talent, soigne son spleen auprès du docteur Freud dont elle est l'une des premières patientes.
Au coeur de ce bouillonnement culturel, Almah chemine vers l'âge adulte. Elle grandit dans une Autriche terriblement meurtrie par la guerre et marquée par la chute de la maison Habsbourg, tandis que se profile le spectre du nazisme.
À travers l'enfance et la jeunesse privilégiées d'Almah, ses amitiés, ses doutes et les premières épreuves infligées par la vie, Catherine Bardon dresse le tableau d'une Vienne qui jette ses derniers feux dans une Autriche au bord du gouffre, livrée aux soubresauts de l'Histoire.
Almah est le portrait puissant et ciselé d'une enfant puis d'une jeune femme vive, effrontée, indépendante et habitée par une soif d'absolu qui ne la quittera jamais.
Ayant beaucoup entendu parler de la saga "Les déracinés" et ne l'ayant pas encore lue, il m'a semblé logique de commencer par ce roman, qui bien que paru après la saga, se situe chronologiquement au début. Il s'agit de ce que les spécialistes appellent un prequel. Nous découvrons ainsi Almah Kahn, qui sera l'héroïne des "Déracinés", de sa naissance (1911) à ses vingt-et-un ans (1932).
Nous pénétrons dans le milieu de la grande bourgeoisie juive viennoise et dans l'intimité des parents d'Almah, Julius, chef de service de chirurgie et Hannah, très éprouvée par la mort de deux enfants avant la naissance d'Almah. Nous voyons grandir devant nos yeux une petite fille intrépide, au caractère déjà très affirmé, béate d'admiration pour son père, pleine d'amour pour ses parents. On devine qu'elle deviendra une femme indépendante, combattive, en quête d'absolu.
L'histoire de la famille Kahn s'inscrit dans l'Histoire de l'Autriche qui a déclaré la guerre à la Serbie après l'assassinat, à Sarajevo, de l'archiduc François-Ferdinand et de sa femme et qui entraînera, par le jeu des alliances, toute l'Europe dans la première guerre mondiale. Puis ce fut la disparition de l'empire des Habsbourg et l'Autriche qui se retrouve réduite à un minuscule pays. Et surtout, la famille Kahn va être touchée par l'antisémitisme qui enfle; les juifs sont tenus à l'écart des postes importants, leur commerce sont attaqués, certains sont violentés et commencent alors l'exil de ceux qui ont compris ou senti ce qui allait se passer.
Ce roman évoque également la place des femmes dans la société autrichienne des années 20-30; elles votent depuis 1919 (bien avant nous!!!), elles travaillent mais uniquement dans des domaines considérés comme féminins et convenables (institutrice, secrétaire, bibliothécaire....); le must, c'est de trouver un parti riche et de s'occuper de son foyer.
C'est aussi une promenade à travers Vienne où j'ai vécu et travaillé quatre ans; j'ai retrouvé les lieux qui m'étaient familiers, les endroits où j'aimais aller, les chocolats chauds, les plats typiques. Vienne, ou du moins son centre historique, a peu changé depuis ce que décrit l'auteure et c'est ce qui fait tout le charme de cette ville intemporelle. le roman a réveillé de très beaux souvenirs, ce qui me l'a rendu encore plus agréable à lire.
L'écriture est fluide, les personnages sont attachants; je suis donc curieuse de continuer l'aventure avec Almah en lisant "Les déracinés".
Quel bonheur de retrouver Almah, de la saga « Les Déracinés » de Catherine Bardon, ici de sa naissance à ses 20 ans, avant la seconde guerre mondiale. On la découvre bébé, enfant, adolescente, étudiante, devenant femme ; traversant la vie avec ses joies et ses peines, ses doutes et ses certitudes, ses amis, ses rêves, sa personnalité déjà bien affirmée, tout cela à travers le prisme de l’Histoire où l’Autriche est dans la tourmente, où l’antisémitisme est devenu omniprésent. Vienne vit ses derniers moments de calme malgré une tension palpable, avec des instants culturels dont peuvent encore profiter les familles bourgeoises comme celle d’Almah ou de son ami d’enfance Heinrich, avec des sorties à l’opéra, aux expositions. On entend parler de Freud que la mère d’Almah consulte pour ses problèmes mélancoliques, des Habsbourg et de leur destinée fatale, de la musique viennoise, des cafés qui font la particularité de Vienne, des portraitistes qui peignent encore les tableaux des membres des familles de la Haute Société…Toute une époque qui sera à jamais révolu d’ici quelques mois.
Avec une écriture toujours aussi puissante et ciselée et fluide, nous parcourrons ces années de jeunesse privilégiée d’Almah avec un grand plaisir dans une Vienne en proie à la montée du nazisme. Catherine Bardon nous livre un beau portrait de femme, et c’est ce qu’on attendait. Pari réussi, la lecture nous emporte avec ce court roman fidèle aux précédents tomes de la saga.
Un moment de lecture très agréable, qui détend, qui nous parle d’une héroïne qu’on a découverte il y a quelques années dans « les déracinés » et à laquelle on s’est attachée. D’ailleurs au sortir de ce préquel, on n’a qu’une envie, relire dans son entièreté la saga.
Merci à l’autrice Catherine Bardon pour ce nouvel opus que j’ai beaucoup apprécié.
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