"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Traiter d'un personnage de la qualité et de la dimension d'Ignace Alexandre Colonna d'Istria, d'abord procureur général sous l'Empire et aux premiers temps de la Restauration (1811-1818) puis, durant trente ans (1823-1853), Premier président de la Cour royale de Corse, au sommet de la hiérarchie de la magistrature, dans un département où la justice occupait une place particulièrement importante en raison des problèmes de litigiosité et de violence régulièrement relevés par les observateurs contemporains, incite l'historien à dépasser le parti strictement biographique et à considérer l'intéressé comme un témoin et un acteur de son temps. Il apparaît dès lors en situation de révélateur de problèmes d'ordre social, comportemental, institutionnel ou politique, propres à mieux faire connaître une période qui demeure encore en grande partie terra incognita... L'auteur se propose de donner la place qu'il mérite dans l'histoire de la Corse du XIXème siècle à ce magistrat éminent, grand serviteur de la Justice et de l'Etat au temps des monarchies constitutionnelles. Lors de l'inauguration de son portrait (peint par son fils Pierre, notre couverture) et placé en 1866 dans la salle d'audience du nouveau palais de Justice de Bastia, le procueur général Bécot rendait hommage en ces termes au comte Alexandre Colonna d'Istria décédé en 1859 : Monsieur Le Comte fut sans contredit un Premier président de la grande école... Je ne dirai pas de la vieille école... et cependant il avait, par certains côtés, des affinités irrécusables avec le passé. Il y tenait par son origine, par ses racines, en quelque sorte, étant né d'une famille noble et ancienne. Il goûtait peu les changements en politique comme en législation. Il voulait attendre qu'une innovation eût réussi pour l'appeler un progrès... Il a vu se dérouler autour de lui le cercle complet des révolutions possibles, depuis son enfance qui s'était écoulée sous l'antique royauté jusqu'à sa vieillesse qui saluait le retour de l'Empire; de sorte que sa vie, commencée sous la légitimité par le roi, s'achevait sous la légitimité par le peuple.
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