80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Affreville, dans une version remaniée et augmentée, poursuit le dialogue que Claire Tencin avait initié dans son récit, Je suis un héros, j'ai jamais tué un bougnoul, paru en 2012 et épuisé depuis lors. Dans ce récit polyphonique, la narratrice soulève la chape de silence sous laquelle a été maintenue la guerre d'Algérie qui s'est poursuivie dans sa famille après 1962. Il a fallu que le père meure pour que puissent se libérer la colère et la révolte de la narratrice contre la folie à laquelle elle a été exposée dans son adolescence. Sans précaution oratoire, elle met à la «âquestionâ» son père, un gendarme en poste à Affreville pendant la guerre d'Algérie et s'interroge sur les actes de torture dans lesquels il aurait pu être impliqué.
Claire Tencin ose trancher dans le silence avec force et lucidité. Il nous appartient collectivement de regarder dans la boîte noire de notre passé et de faire face à ce que notre histoire a si soigneusement enseveli.
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